Afrique subsaharienne/International

Deux ans de prison pour un câlin passionné de deux femmes

Avec votre aide, soutenons EVA et MARIE, deux lesbiennes condamnées pour homosexualité, à travers des paquets alimentaires et le paiement de leur amendement pour leur liberation.

Pour nous aidez, cliquez sur l'image. Deux visages derrière les barreaux représentent Eva et Marie, des lesbiennes détenues au Cameroun que le projet Not Alone / Pas Seul s'efforce de libérer rapidement de la prison.

Pour nous aidez, cliquez sur l’image. Deux visages derrière les barreaux représentent Eva et Marie, des lesbiennes détenues au Cameroun que le projet Not Alone / Pas Seul s’efforce de libérer rapidement de la prison.

 

Par Courtney Stans

A cause de leur orientation sexuelle réelle ou supposée, deux lesbiennes croupissent leur sort à la prison de Bertoua à l’Est-Cameroun depuis aout 2018.

Eva, âgée de 28 ans, et Marie, âgée de 24 ans, vivaient toutes les deux dans une petite localité de l’Est-Cameroun depuis plusieurs mois. La plus âgée, spécialiste dans la coiffure partageait son domicile avec sa compagne sans grande crainte. Leur relation très engagée se déroulait dans de bonnes conditions et les deux compagnes vivaient le grand amour. Toutes les deux déjà rejetées par leurs familles à Yaoundé il y a quatre ans.

Tout bascule dans la nuit d’aout 2018 alors qu’elles revenaient d’une fete  organisée par l’une de leur amie vivant au centre-ville de Bertoua. Alors que les deux jeunes filles attendaient une moto louée pour l’occasion afin de regagner leur petite localité, les agents de la police les abordèrent en les invitant à présenter leurs pièces d’identité.

Chose faite, elles sont ensuite interrogées sur leur comportement.

Selon Marie :

« Nous étions debout sur le trottoir toutes les deux dans l’attente de la moto. J’étais vêtue d’une mini robe noire et ma conjointe d’un pantalon. J’étais collée à elle caressant son corps alors qu’elle avait la main autour de ma taille. Voilà le comportement qui interpelle la curiosité de ces agents de la police qui concluent à notre homosexualité .

« Après deux jours de garde à vue, les autorités de la police nous ont demandé une somme de 200.000 FCFA pour notre libération. Dans l’incapacité de le faire, nous avons été transférées au parquet et ensuite à la prison. La vie en prison n’est pas du tout rose, nous avons été condamnées à 2 ans de prison ferme et il reste 6 mois à purger. Notre sortie est prévue en septembre 2020 avec une amende de 138000 FCFA chacune. »

Les filles sont abandonnées même si elles reçoivent quelques fois les visites de leurs copines. Elles souffrent du mal d’yeux, maux de ventre et vivent dans une partie de la prison réservée aux femmes dans un climat hostile et homophobe mais ne partagent pas les mêmes locaux. Besoin d’un accompagnement psychologique, elles espèrent retrouver la liberté en bonne santé même si pour le moment, elles n’ont aucun projet de vie après leur libération.

Vous pouvez les aider.

Pour faire des dons récurrents déductibles d’impôt aux États-Unis, accédez au compte du projet sur DonorBox. (Vous pouvez arrêter ces paiements à tout moment.)

Si vous souhaitez faire immédiatement un don unique déductible d’impôt américain pour ce projet, vous pouvez le faire:

  • Sur Facebook (bouton « Donate» à https://www.facebook.com/saintpaulfound/) Veuillez envoyer un message à stpaulsfdr@gmail.com indiquant que le don est destiné au projet Not Alone / Pas Seul.
  • Par PayPal.com sur le compte de la fondation à stpaulsfdr@gmail.com (veuillez envoyer un message indiquant que le don est destiné au projet Not Alone / Pas Seul.)
  • En envoyant un chèque à la Fondation St. Paul, 21 Marseille, Laguna Niguel CA 92677 USA.) Veuillez écrire «Not Alone / Pas Seul» sur la ligne mémo.

L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.

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