Afrique subsaharienne

Cameroun : les organisations communautaires face à la COVID-19

Par Courtney Stan

Face à la crise sanitaire mondiale, les organisations communautaires du Cameroun sont limitées dans la mise en œuvre de leurs interventions en faveur des personnes LGBTI ainsi que dans le cadre de la prévention et de la gestion des situations de violences que ce public rencontre. Dans le cadre de la prévention contre les IST et le VIH/sida les associations doivent gérer les mêmes impondérables sanitaires pour reporter leur planning d’intervention.

Au Cameroun comme ailleurs dans le reste du monde, l’on vit à l’heure des mesures barrières et du confinement partiel, avec des activités réduites à l’essentiel pour satisfaire les besoins vitaux d’approvisionnement et de soins de la population.

La population est invitée à rester chez elle, à limiter ses déplacements et à mettre en place la distanciation sociale pour limiter la circulation du virus. En outre, un couvre-feu est entré en vigueur à partir de 18H00, chaque soir. La population est sous le choc de la soudaineté et de la dureté des mesures prises.

La conséquence de l’ensemble de ces mesures est que les centres de santé communautaire voient moins leur public et la prise en charge et le suivi des patients est rendu plus aléatoire et difficile. Les personnels se retrouvent en partie démobilisés par les difficultés de déplacement, liés à l’absence de moyens de transport. Enfin, les formations sanitaires dans le contexte de crise sont davantage orientées vers la nouvelle infection que représente le COVID-19.

Du point de vue des droits humains, la période que nous traversons représente une source de plus d’abus potentiels et d’atteinte contre les personnes LGBTI, de la part des forces de l’ordre, dont les pouvoirs sont actuellement étendus.

Cependant, les organisations communautaires agissant contre le vih / sida et auprès de la communauté LGBTI ne restent pas inactives. Les actions de sensibilisation aux mesures d’asepsie avec les gels hydroalcooliques se multiplient, ainsi que la mise sur pied de plans de travail en stratégies avancées. Des affiches d’information sur le COVID – 19 sont également produites à l’initiative d’Affirmative Action, Alternatives Cameroun, Positive Génération et bien d’autres.

Des passants portant des masques passent devant l’entrée de l’hôpital général de Yaoundé au Cameroun le 6 mars – avant qu’une interdiction plus large ne soit imposée. (Photo libre de droits ; sources VOA et AFP)

Selon un leader communautaire qui souhaite garder l’anonymat : « nous avons le devoir de nous arrimer et de participer à la lutte contre cette nouvelle pandémie mondiale. Ceci contribue à notre protection mais aussi à celle de nos usagers dont nous avons la responsabilité »

A titre de rappel, le Cameroun compte pour le moment, en ce 12 Avril 2020, 820 cas confirmés dont 98 personnes guéries et 12 décès.

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