67 pays avec des lois homophobes

Publié le 17 avril 2014, mis-à-jour le 20 avril 2023

Nous vous présentons notre liste des 67 pays et territoires politiques indépendants qui ont des lois représsives à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuels (LGBTI).

Lire aussi (ci-dessous) une discussion de cette liste.

  1. Afrique:Algérie
  2. Burundi
  3. Cameroun
  4. Comores
  5. Égypte
  6. Érythrée
  7. Éthiopie
  8. Gambie
  9. Ghana
  10. Guinée
  11. Kenya
  12. Libéria
  13. Libye
  14. Malawi
  15. Mauritanie
  16. Maurice
  17. Maroc
  18. Namibie
  19. Nigeria
  20. Sénégal
  21. Sierra Leone
  22. Somalie
  23. Sud-Soudan
  24. Soudan
  25. Swaziland
  26. Tanzanie
  27. Tchad
  28. Togo
  29. Tunisie
  30. Ouganda
  31. Zambie
  32. Zimbabwe
  33. Asie (y compris le Moyen Orient): Afghanistan
  34. Bangladesh
  35. Brunei
  36. Indonésie (provinces d’Aceh et de Sumatra-Sud )
  37. Irak (In’y a pas de loi civile contre l’homosexualité, mais les milices armées qui contrôlent certaines portions du territoire y font appliquer la charia de façon très rigoriste.)
  38. Iran
  39. Koweït
  40. Liban (loi jugée nulle par plusieurs tribunals )
  41. Malaisie
  42. Maldives
  43. Myanmar
  44. Oman
  45. Pakistan
  46. Palestine/Gaza
  47. Qatar
  48. Arabie Saoudite
  49. Singapour
  50. Sri Lanka
  51. Syrie
  52. Turkménistan
  53. Émirats Arabes Unis
  54. Ouzbékistan
  55. Yémen
  56. Amériques Dominique
  57. Grenade
  58. Guyana
  59. Jamaïque
  60. Sainte-Lucie
  61. St-Vincent-et -les-Grenadines
  62. Océanie: Kiribati
  63. Papouasie-Nouvelle-Guinée
  64. Samoa
  65. Îles Salomon
  66. Tonga
  67. Tuvalu

L’Association internationale gaie et lesbienne (ILGA) propose aussi son propre répertoire.

Notre décompte des pays qui pénalisent l’homosexualité diffère de celui de l’ILGA, car on inclut l’Indonésie, où deux grandes provinces sanctionnent pénalement les actes homosexuels. On inclut également deux entités politiques consituées de trois territoires qui ne disposent pas d’une souveraineté pleine et entière ou d’une reconnaissance auprès de la communauté internationale. Il s’agit de l’Autorité Palestinienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Au cours des cinq dernières années, nous avons remarqué quelques avancées sur le continent africain, dans l’espace caraïbéen ainsi qu’en Asie.

Au Mozambique, un nouveau Code pénal est entré en vigueur durant la seconde moitié de l’année 2014 et le pays a été retiré de la liste des pays pénalisant l’homosexualité au début de l’année 2015. La Cour suprême du Belize a annulé une loi contre la sodomie datant de l’ère coloniale britannique en août 2016. Un tribunal en a fait de même à Trinité et Tobago en avril 2018, ainsi que la Cour suprême de l’Inde en septembre 2018. L’Angola de son côté a adopté un nouveau Code pénal en janvier 2019 dans lequel l’homosexualité n’est plus pénalisée. Le 11 juin 2019, la Haute Cour de Justice du Botswana a dépénalisé l’homosexualité également.  Le 17 février 2021, le Bhoutan a abrogé sa loi anti-sodomie. En avril 2023, les Îles Cook a dépénalisé l’homosexualité.

Cependant à l’opposé, le Tchad en Décembre 2016 a fait le choix de verbaliser l’homosexualité. Le Gabon, lui a adopté une loi contre les relations sexuelles entre personnes de même sexe en juillet 2019, mais en juillet 2020 il l’a abrogée.

Click on the image for an interactive graphic from The Guardian, showing the status of LGBT rights, country by country, around the world.

Cliquez sur le graphique interactif du  Guardian, montrant le statut des droits des personnes LGBT, pays par pays (en anglais seulement).

A sa création, le blog 76 Crimes, doit son nom au décompte exhaustif effectué par la Fondation Saint-Paul pour la Réconciliation Internationale, qui avait répertorié en 2012 un total de 76 pays ayant des lois ou dispositions juridiques homophobes. C’est en s’appuyant sur cette mission d’observatoire que la Fondation a voulu insuffler «l’Esprit de 76», à savoir un agenda international ambitionnant d’abroger ces lois lgbtphobes. 

Nous ajoutons ci-dessous quelques remarques à des fins explicatives :

Un pays du Moyen-Orient, l’Irak, a été enregistré séparément dans le répertoire de l’ILGA en 2014, sous la mention suivante : « statut juridique incertain ».

  • En Irak, il n’y a pas de loi civile contre l’homosexualité, mais le degré de violences et d’homophobie y est particulièrement prégnant. Les milices armées qui contrôlent certaines portions du territoire y font appliquer la charia de façon très rigoriste.

Aux États-Unis, les lois anti-sodomie ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour suprême des États-Unis en 2013, mais elles figurent toujours dans les codes pénaux de 13 états presque tous situés dans le Sud : l’Alabama, la Floride, l’Idaho, le Kansas, la Louisiane, le Michigan, le Mississippi, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, la Caroline du Sud, le Texas, l’Utah et la Virginie. Les législateurs conservateurs de ces États fédérés refusent d’abroger ces lois et, dans certains cas, la police les applique même encore. Selon certaines sources, au cours des dernières années, plus d’une douzaine de personnes LGBT ont fait l’objet d’arrestation pour avoir transgressé ces lois homophobes. Cependant les personnes arrêtées ont toutes été libérées car les procureurs ne cherchent pas à enfreindre les droits civiques des personnes homosexuelles sur des bases juridiques obsolètes et désuètes. 

Aucun pays européen n’a de loi en vigueur contre l’homosexualité. Le dernier, Chypre du Nord, a abrogé les dernières dispositions homophobes en janvier 2014.  Il faut cependant nuancer en soulignant la position de la Russie sur l’homosexualité

  • En effet, la Russie ne dispose pas d’une loi contre les actes homosexuels mais connaît une vague de répression anti-lgbt depuis l’adoption d’une loi en 2013 interdisant toute «propagande gaie» ainsi que toute mention positive de l’homosexualité en présence de mineurs, y compris sur internet.
  • La Crimée, territoire méridional de l’Ukraine, contrôlé par la Russie est maintenant assujettie aux dispositions juridiques russes, elle aussi.