Afrique subsaharienne

L’Initiative de retour à l’école vise à améliorer l’éducation des Camerounais LGBTI

Par Jean Jacques Dissoke

Afin de soutenir les personnes à risque de contracter le VIH au Cameroun, le groupe de travail One Advocacy Africa a lancé l’initiative Back to School KP 2024 visant à rendre les écoles camerounaises plus accueillantes pour les élèves LGBTI. Les lacunes dans l’éducation des personnes LGBTI constituent un facteur important qui les rend vulnérables à la violence et à l’infection par le VIH. La première réunion de l’initiative s’est tenue le 22 mars à Yaoundé.

La dernière réunion de One Advocacy Africa s’est déroulée en compagnie de Jean Jacques Dissoke (à droite) et des représentants de 11 organisations partenaires.

Cette première rencontre a vu la participation de plusieurs organisations, dont SOS Solidarité Droits et Santé, Humanity First Cameroun, Positive Vision, Ladys Coopération, Récap+, 2HRC, ACAFEM, Trecia 3A, AVAF, ASCAUPEV et Horizon Femme. Les échanges ont porté sur l’organisation du travail, notamment les étapes telles que les stratégies de communication, les stratégies de collecte des données sur les besoins des bénéficiaires, les critères d’éligibilité et la mobilisation des ressources. Conformément au Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA au Cameroun 2024-2030, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes transgenres et les consommateurs de drogues intraveineuses représentent les groupes les plus vulnérables à l’infection par le VIH/SIDA, avec une prévalence atteignant 20,7 % parmi les HSH selon l’IBBS 2017.

Le plan attribue la forte prévalence d’infection par le VIH à l’environnement pénal, résultant de la criminalisation des activités sexuelles homosexuelles, du travail du sexe et de la consommation de drogues, ainsi qu’à l’influence de la culture, qui fustige les populations-clés. Ces facteurs conduisent souvent au rejet, à l’exclusion du cercle familial, à l’expulsion du foyer, à des difficultés d’accès à l’emploi, à l’excommunication religieuse et à un faible niveau d’instruction.

Selon l’un des résultats enregistrés par CARE Cameroun, dans le cadre de l’initiative WITH, la majorité des populations clés rencontrées avait un niveau scolaire et éducatif moindre que la population générale, en raison de l’absence de soutien familial, mais aussi de l’absence de soutien de l’institution scolaire.

Les participants à la première réunion de l’Initiative de retour à l’école ont ainsi pu exprimer les besoins des membres de leur communauté en matière de formation académique, mais également en matière de formation professionnelle. La réunion s’est terminée avec la suggestion d’un projet de plan de travail englobant communication et collecte de données.

L’auteur de cet article, Jean Jacques Dissoke, est un miitant et journaliste camerounais. Contactez-le à info@76crimes.com.

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