Afrique subsaharienne

Voici comment nous allons aider deux femmes transgenres nigérianes emprisonnées après avoir été agressées

Le projet Pas Seul / Not Alone a besoin de dons pour pouvoir les nourrir et les faire libérer.

Helen et Uchechi (pseudonymes) sont deux femmes trans au profil éligible qui ont été identifiées pour faire partie des 13 personnes LGBT+ incarcérées au Cameroun et au Nigéria dont on va chercher à pouvoir obtenir une libération anticipée cette année ou dont on va chercher à pouvoir améliorer les conditions de détention, à l’aide du programme Pas Seul / Not Alone.

Jusqu’à présent, 4 363 dollars ont été collectés sur les 11 891 nécessaires, ce qui est très encourageant, mais pas encore suffisant.

Le sponsor financier du projet Pas Seul / Not Alone est la St. Paul’s Foundation for International Reconciliation, qui soutient également RightsAfrica.com, un blog de défenseurs de droits humains situé en Afrique de l’Ouest.

Des visiteurs se préparent à entrer dans la prison de Port Harcourt (@TopNaija.ng)

PORT HARCOURT, Nigeria – Deux femmes transgenres sont blessées et incarcérées après une descente de police dans un salon de coiffure, faisant suite à une rixe avec une bande de jeunes.

On les appellera ici Helen (22 ans) et Uchechi (27 ans). Elle ont été condamnées à 7 ans de prison au titre de l’article 217 du code pénal nigérian pour activités sexuelles entre deux hommes consentants.

Actuellement Helen et Uchechi ont plus que jamais besoin de soutien, car elles ont eu une main fracturée, ainsi que diverses ecchymoses sur le corps consécutives à l’agression dont elles ont souffert, après avoir été frappées à l’aide d’une planche couverte de clous. L’une d’elles à même du mal à pouvoir bouger son bras.

Logo du projet Pas Seul / Not Alone (@Otavio Zuni)

Pendant ce temps, les jeunes qui les ont attaqués vaquent à leurs occupations en toute quiétude, puisqu’ils n’ont pas été appréhendés par les forces de l’ordre. Tandis que les dégâts matériels au salon de coiffure, ainsi que les séquelles physiques et psychologiques sont toujours là. D’ailleurs, Helen et Uchechi ne savent toujours pas comment leur transidentité a pu être révélée au grand jour. Il s’agit d’une zone d’ombre pour elles.

Pourtant, leur histoire commence bien, puisque en 2019, elles ouvrent un salon de coiffure, après avoir durement économisé un capital pour pouvoir ouvrir cette entreprise et obtenir une licence d’autorisation à exercer.

Cependant, cette agression est venue raviver les craintes de celles et ceux qui s’enquièrent des droits des personnes transgenres, au Nigéria.

La Haute Cour fédérale de justice de l’Etat de Rivers à Port Harcourt (@nostringspodcast)

Encore choquée, Helen dit: « Je suis encore heureuse de pouvoir être en vie, néanmoins, le labeur ainsi que les économies d’une vie, un projet, un rêve, ont volé en éclats. Je soupçonne une personne de notre entourage d’avoir déballé notre secret, mais je n’ai aucune preuve absolue à ce stade. Notre agression a été une expérience traumatisante ».

Après leur arrestation, la police sur place a mené des investigations téléphoniques afin de pouvoir aggraver les charges judiciaires encourues, avant qu’elles ne soient déférées auprès de la Haute Cour fédérale de justice de l’Etat de Rivers à Port Harcourt.

Helen et Uchechi restent pour l’heure dans l’attente de leur sentence tandis que leur état de santé se détériore : malnutrition, pneumonie, paludisme, insalubrité, insécurité, transphobie. Même l’accès à une eau potable ne leur est pas garantie, tandis qu’elles s’allongent à même le sol pour pouvoir dormir chaque soir. Plus que jamais elles ont besoin de panser les plaies consécutives à l’attaque survenue dans leur salon de coiffure, mais les soins prodigués à l’infirmerie du centre de détention ne sont pas à la hauteur.

Malgré ces circonstances difficiles, Helen et Uchechi ont peut-être une lueur d’espoir. En effet, la fondation Care & Dignity, une organisation transgenre basée à Port Harcourt, a plaidé en faveur de leur libération après avoir eu connaissance de leur dossier.

Alors que le sort d’Helen et d’Uchechi est en suspens, leur situation souligne grandement le besoin urgent d’une plus grande protection et d’une meilleure reconnaissance des droits des personnes transgenres au Nigeria.

Dans ce contexte, il leur a été conseillé de plaider coupable, afin d’obtenir une réduction de peine, ce qui pourrait se traduire par quelques mois d’emprisonnement seulement, puis une amende, avant que ne survienne leur libération.

Depuis 2019, jusqu’en 2022, le programme Pas Seul / Not Alone a déjà permis d’obtenir la libération anticipée de 24 prisonniers gays, lesbiennes et transgenres au Cameroun.

L’objectif financier de cette année est de 11 891 dollars qui permettront de payer les amendes des prisonniers et de fournir des avocats (travaillant bénévolement) aux détenus en attente d’un procès. Cette somme permettra aussi d’acheter des produits d’hygiène et de la nourriture supplémentaire pour les prisonniers durant les mois où ils attendent d’être libérés.

Pour plus d’informations sur le projet Pas Seul / Not alone, cliquez ICI.

Les dons en faveur du Projet Pas Seul/Not Alone 2023, sont déductibles d’impôts aux Etats-Unis. Les dons peuvent être effectuées via :

  • Le bouton « Faire un don » sur la page Facebook de la St. Paul’s Foundation (notre préféré car Facebook ne nous fait pas payer de frais de transaction, mais le bouton peut ne pas apparaître sur les appareils mobiles).
  • PayPal
  • DonorBox
  • En envoyant un chèque à la St. Paul’s Foundation, 21 Marseille, Laguna Niguel CA 92677 USA.) Veuillez indiquer « Projet Not Alone » sur la ligne mémo.

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