Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire

Déchiré entre sa famille et son homosexualité: c’est le titre d’un article publié ce 29 mars 2016 sur la site web du quotidien québécois Le Journal de Montréal. Cet article est la retranscription d’une interview accordée à un jeune Tunisien appelé Ahmed, qui vit au Québec. Sous le couvert de l’anonymat, Ahmed affirme être homosexuel.

Il fait alors une déclaration qui, malheureusement, est la triste réalité dans de nombreux pays africains où l’opinion homophobe s’applique à présenter l’homosexualité d’abord comme une dépravation morale, ensuite comme  une entorse aux cultures africaines, enfin comme un mal importé de l’Occident. Ahmed dit ceci :

« Je sais aussi que le jour où je vais le dire à ma mère, je vais perdre ma famille. Elle ne va pas accepter­­ ma réalité, mon homosexualité. »

Cette phrase à elle seule révèle tout le drame que vivent les homosexuels en Afrique. Ce qu’Ahmed de Tunisie vit est exactement ce que vivent de nombreux homosexuels africains.

Le jeune Bobo Innocent a vécu la même chose en Côte d’Ivoire. Il a craqué. Le 28 novembre 2015,  il a fini par se suicider. C’est ce que révèle le Communiqué de l’ONG Espace Confiance en date de ce mardi 29 mars 2016.  Espace Confiance est un ONG ivoirien.

Ce communiqué révèle effectivement qu’Innocent était constamment injurié et violenté par les membres de sa propre famille, qui n’arrivaient pas à comprendre l’orientation sexuelle de leur enfant. Cette pression qu’il subissait au sein de sa famille a poussé ce jeune garçon à bout.

Innocent n’ était âgé que de 18 ans.