Rédaction en français par Denis LeBlanc
(also published in English)

La carte du Cameroun montre l’emplacement d’Ebolowa au sud de la capitale, Yaoundé.

L’avocat Michel Togué a pris en charge le cas de deux lesbiennes, Liliane et Nicole, arrêtées et emprisonnées sur des accusations d’homosexualité à Ebolowa au sud du Cameroun.

Ces femmes, détenues à 160 kilomètres de Yaoundé, la capitale du Cameroun, n’avaient pas de représentation jusqu’à présent. Maître Togué est l’un des rares avocats au Cameroun qui accepte des accusés et des prisonniers LGBT comme clients.

Les femmes sont en prison depuis novembre 2013 alors qu’elles avaient été arrêtées sur des accusations de comportement homosexuel impliquant une autre femme.

Lors d’une audience en cour aujourd’hui (le 8 mai), leur cas en justice a été retardé jusqu’au 12 juin afin d’entendre le témoignage de la femme qui les accuse, selon Me. Togué.  Pour ces femmes, qui n’ont été condamnées d’aucun crime,  cela signifie qu’elles ne seront probablement pas libérées de prison pour au moins sept mois après la date de leur incarcération.

La loi camerounaise prévoit des peines de prison de jusqu’à cinq ans pour les activités sexuelles de même sexe. Cette loi est prévue s’appliquer exclusivement aux cas de rapports de même sexe lorsqu’un un couple est  trouvé en «flagrant délit». Mais la loi est fréquemment appliquée aux personnes qui sont tout simplement soupçonnées d’être homosexuelles.

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