
Logo de la CAMFAIDS
CAMFAIDS (Cameroonian Foundation for Aids), une des associations militantes camerounaises, rapporte deux cas de répression contre les personnes LGBT en février à Yaoundé — un cas de rejet par la famille et un cas de chantage.
L’association, qui milite pour la défense des droits humain et lutte contre les IST et le VIH / Sida, raconte dans son mensuel « Espoir de Vie »:
« Les arrestations arbitraires, chantages, arnaques, extorsions, vindicte populaire, licenciements abusifs, renvois et allant même parfois aux assassinats … la mort de [Roger] MBEDE, l’assassinat d’Eric OHENA [Eric Lembembe] et les multiples arrestations arbitraires et lynchages de FRANKY et JONAS » .
Quant au mois de février 2016, CAMFAIDS rapporte:
Expulsion de la maison familiale
C’est au tour d’une jeune fille, la nommée Aurélie B. expulsée de sa famille à cause de son orientation sexuelle et se retrouve dans des conditions amoindries.
Elle déclare :
«Il y a quelques semaines que mon frère, en fouillant mon téléphone, est tombé sur un message très intime que j’ai reçu de ma copine. Alors, il a directement alerté les parents qui, ayant déjà des suspicions, m’ont toute suite expulsé de la maison. Actuellement, je suis en location et j’ai un petit job que j’ai pu trouver même si les conditions sociales restent et demeurent vraiment malaisées ».
Chantage et arnaque
Par la suite, le nommé Joseph O. précédemment victime d’injures publiques par son débiteur du fait de son orientation sexuelle. Ce dernier est
maintenant victime de chantage et d’arnaque orchestrés par un monsieur TAMWA.
Il déclare :
« Considéré comme un ami, ce dernier a habité chez moi car il passait une période difficile. Quelques temps après qu’il ait quitté la maison, j’ai appris que je détenais une somme de 400.000FCFA lui appartenant. Très surpris, je me suis rapproché de sieur TAMWA qui nia tout en bloc. C’est alors que je reçus une convocation de la police judiciaire m’apprenant que sieur TAMWA a déposé une plainte contre moi pour le fait que je le contrains à avoir des rapports sexuels avec moi pour entrer en possession de son dû » .
S’étant rapproché de la CAMFAIDS, Joseph O. a bénéficié d’une
assistance et conseils juridiques. A ce jour, l’affaire suit toujours son cours.
Voila alors la triste réalité qu’endurent les personnes LGBT dans la
société camerounaise.
Justice et protection pour un ! Justice et protection pour tous !
— Jean Jacques DISSOKE, Coordonnateur Juridique CAMFAIDS
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