Non catégorisé

Agression homophobe de 2 militantes lesbiennes au Cameroun

Deux attaques homophobes ont blessé deux responsables de Women in Front Cameroon, une nouvelle association de défense des droits LBTQ.

Voici le communiqué de presse de l’association, daté le 13 juin:

L’AGRESSION HOMOPHOBE DE DEUX ACTIVISTES LESBIENNES AU CAMEROUN

Renée et Soltera sont deux responsables de l’association Women in Front Cameroon, qui œuvrent pour la santé sexuelle et reproductive et les droits humains des lesbiennes, bisexuelles, trans* et queers à Yaoundé au Cameroun, en qualité de présidente et responsable administrative, respectivement.

Logo of Women in Front Cameroon

Logo de l’assocation Women in Front Cameroon

Militantes engagées, elles travaillent depuis 2012 dans le mouvement identitaire camerounais sous le couvert d’une association mixte LGBTQ. Et face à la nécessité de répondre aux besoins spécifiques des femmes et filles lesbiennes, bisexuelles, trans et queers,  elles ont créé depuis 2014 une structure auparavant informelle, et qui a été légalisée en mai 2018 sous l’appellation de Women in Front Cameroon (WIFC) pour mener officiellement des activités en faveur des filles et femmes LBTQ.

Les faits :

Renée et Soltera font face aux injures, intimidations et menaces de mort depuis plus d’un an, de la part du fils de leur défunt bailleur qui veut les expulser de leur domicile au motif de leur orientation sexuelle. Face à leur résistance, ce dernier les a sauvagement agressées et battues dans la matinée du 07 juin 2018 dans leur domicile, avec une planche épaisse, sous le fallacieux prétexte qu’elles sont des lesbiennes et doivent mourir car ce sont des sorcières.

Après son forfait, le bourreau s’est échappé en emportant avec lui l’arme du crime et en laissant les victimes dans d’affreuses souffrances. Elles s’en sont sorties avec des tuméfactions, des blessures, un bras cassé pour l’une et une main cassée pour l’autre.

L’agresseur ne s’est pas arrêté là. Trois jours plus tard, il est revenu dans la nuit avec un arsenal composé d’un couteau et d’une barre de fer, accompagné de complices pour « en finir définitivement avec les sorcières  qui vivent dans la maison de son père ».

Elles ont été ensuite poursuivies par ces brigands armés de couteaux et de barres de fer à travers le quartier. N’eut été l’intervention de quelques voisins, elles auraient surement été poignardées voire tuées.

La situation actuelle: 

Après leur agression, les victimes ont eu recours à des services médicaux d’urgence pour les blessures et les  contusions et une assistance psychologique a été mise en place. Elles ont également entamé des procédures juridiques avec l’aide d’un avocat. Actuellement, le bourreau ainsi que l’un de ses complices sont incarcérés. Malheureusement, ses autres complices sont toujours en liberté et  les victimes continuent à vivre dans la peur car la menace de mort reste d’actualité.

Une aide financière leur a été apportée par leurs employeurs de l’association identitaire mixte où elles travaillent, et par quelques membres de WIFC, pour payer leurs soins d’urgence ; mais beaucoup de besoins persistent notamment le besoin d’un relogement en dehors du quartier pour des raisons de sécurité,  l’assistance médicale et psychologique qui doivent se poursuivre, les honoraires de l’avocat et les frais relatives à l’enquête en cours à payer, et les multiples dépenses de transport pour ces différentes procédures.

Aujourd’hui, elles ne savent où aller. Elles sont barricadées dans leur domicile, dans l’insécurité totale, craignant pour leurs vies car les brigands leur ont promis la mort dans d’affreuses souffrances.

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