Rédaction en français par Denis LeBlanc.
(Also published in English.)

Vue du site de la conférence Pan Africa ILGA en Mars 2014. (Photo de Colin Stewart)
Environ 150 militants de toute l’Afrique ont relancé l’organisation des droits des LGBTI du continent africain le mois dernier lors d’une conférence qui à Nairobi au Kenya.
La conférence du Pan Africa ILGA (PAI) a fourni une base régionale pour discuter des questions affectant les personnes LGBTI en Afrique, élaborer des stratégies pour lutter contre la violence et la discrimination souffert par les personnes basé sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, adopter une constitution pour la PAI et a élu un conseil qui effectuera les travaux.
«La conférence a réuni la diversité de l’Afrique reflétant la race, le sexe, la représentation régionale, la langue et la politique, ce qui nous a donné des conversations riches sur la façon d’avancer les questions de l’orientation sexuelle et l’identité de genre en Afrique,» ont déclaré les organisateurs.
Les sessions de la Conférence ont étaient en anglais ou en français, avec la traduction simultanée.
Les ateliers de la conférence ont porté sur des sujets variés tels que les réfugiés LGBTQI, des stratégies visant les médias dans la quête de la reconnaissance des droits de la personne, l’organisation favorisant le développement des personnes LGBTI dans les communautés rurales, le plaidoyer en ligne et un soutien affectif pour les personnes LGBT au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et enfin, ls besoins des militants de langue française.

Le révérend Jide Macaulay, fondateur de la House of Rainbow Fellowship au Nigéria. (Photo de Colin Stewart)
Plusieurs des militants chrétiens et musulmans à la conférence représentaient des organisations religieuses qui accueillent les personnes LGBTI. Une pré-conférence interconfessionnelle axée sur les travaux de la House of Rainbow Fellowship au Nigéria, au Ghana et à Londres et du nouveau groupe interconfessionnel, le Global Interfaith Network (GIN) qui a tenu sa première conférence en Afrique du Sud en Janvier. Des ateliers ont été également programmées sur «l’Islam : Pour ou contre les LGBTI,» le «fondamentalisme islamique» , et «réconcilier la spiritualité dans la sexualité». À la pré-conférence, on retrouvait des chefs religieux de l’Algérie, du Ghana, du Kenya, du Maroc, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie, de la Zambie et du Zimbabwe.
La sécurité était une préoccupation, d’autant plus que certains politiciens du Kenya ont récemment proposé que le pays suive l’Ouganda et le Nigeria dans l’adoption de nouvelles lois sévères contre l’homosexualité, mais les organisateurs de la conférence ont déclaré qu’il n’y avait pas eu de failles de sécurité. Pour le plan de sécurité de la conférence, ils ont exprimé leur appréciation à UHAI (East African Sexual Health and Rights Initiative – l’initiative de Afrique de l’Est sur la santé et les droits sexuels) et à la GALCK (Gay and Lesbian Coalition of Kenya – Coalition gaie et lesbienne du Kenya), et aussi à l’organisation d’accueil locale, Ishtar MSM, qui fournit la sensibilisation au VIH/sida aux gays et aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes.
Voici la liste des membres élus au conseil du PAI :
- Coprésident (Homme) : Yahia Zaidi (Algérie, Belgique)
- Coprésidente (Femme) : Monica Tabengwa (Botswana, Kenya)
- Coprésident suppléant (Homme) : Richard Lusimbo (Ouganda )
- Coprésidente suppléant (Femme) : Akudo Oguaghamba (Nigeria )
- Secrétaire : Anthony Oluoch (Kenya)
- Trésorier: Caine Youngman (Botswana)
- Membre du conseil : Kholoud Bidak ( Egypte )
- Membre du conseil : Bachir Ali Toudert ( Algérie , Afrique du Sud )
- Membre du conseil : Samuel Opio ( Ouganda )
- Membre du conseil : Jabulani Pereira ( Afrique du Sud )
Pour plus d’informations, voir une déclaration (en anglais) au sujet de la conférence PAI au site de l’ILGA (International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans et Intersex Association).
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