Moyen Orient / Afrique du Nord

Tunisie: L’association LGBT Shams menacée

Logo de l'association Shams

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Au Tunisie, Ahmed Zarrouk, secrétaire général du gouvernement, a demandé la dissolution de l’association LGBT Shams, qui est à peine née.

L’organisme a obtenu son permis d’activité le 18 mai, au lendemain de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Elle prône l’abrogation de l’article 230 du Code pénal, qui criminalise les relations homosexuelles.

« Cette association a déclaré sa constitution, » dit Ahmed Zarrouk, mais « concernant les objectifs de cette association, rien ne fait référence à l’homosexualité. Nous-mêmes avons été surpris lorsque nous avons vu son responsable parler de ce sujet à la télévision. »

Selon Abdellatif Mekki, un député du parti politique islamiste Ennahdha, l’autorisation de cette association est « dangereuse » pour la « paix sociale » et pouvait donner des arguments aux terroristes.

Le HuffPost Tunisie rapporte que:

Ahmed ben Amor (Photo de Getty Images par Fethi Belaid)

Ahmed ben Amor (Photo de Getty Images par Fethi Belaid)

« Ahmed Ben Amor, membre fondateur et vice-président de l’association Shams, a exprimé sa surprise face aux propos du secrétaire général du gouvernement. Il a assuré que l’association avait effectué toutes les démarches nécessaires pour obtenir un statut légal et qu’elle n’a pas reçu de refus.

« Il a ajouté que comme le stipule la loi, les responsables de l’association ont payé les frais de publication dans le Journal officiel (JORT) une fois le délai dépassé après la déclaration de la création de l’association. Mais la publication n’a jamais été faite et ceci est une négligence de la part de l’Etat. »

Shams a appelé à une manifestation devant devant le parlement Tunisien le 10 décembre pour riposter contre les déclarations du deputé Abdellatif Mekki et les menaces de dissolution.

Cette date coïncide à la fois avec la journée internationale de la Déclaration des Droits de l’Homme et le procès en appel de Marwen, un étudiant condamné à un an de prison ferme pour pratiques homosexuelles, avant d’être libéré sous caution.