Afrique subsaharienne

Cameroun : Un cambriolage de plus à Alternatives-Cameroun

Les bureaux de l’organisation de défense des droits des LGBTI Alternatives-Cameroun ont été cambriolés – encore une fois.

Le drapeau du Cameroun

Par Courtney Stans

Alternatives-Cameroun est une organisation de défense des droits des personnes LGBTI, la première au Cameroun à se lancer dans ce combat muni de difficultés de toutes sortes parmi lesquelles les cambriolages et vandalisme des bureaux de travail.

Comme l’année dernière , dans cette nouvelle année 2022 Alternatives-Cameroun est encore et toujours un épicentre les violences en direction des personnes LGBTI et notamment les bureaux de travail qui renferment les informations confidentielles et essentielles pour ce travail mais aussi des objets de valeurs à l’instar des machines de travail et téléphones facilitant ainsi la collecte de certaines informations clefs mais aussi leur partage.

Logo d'Alternatives Cameroun
Logo d’Alternatives-Cameroun

Selon un témoin de la scène : « il était exactement  6h50min [le 9 mai] quand nous avons été informés de l’entrée par effraction au centre Access d’Alternatives-Cameroun [à Douala]. Nous avons constaté que le portail a été forcé ainsi que la grille d’entrée. Le plafond des toilettes externes a également  été forcé afin de pouvoir accéder dans les bureaux.  Après inventaire,  nous avons remarqué qu’il manque: Kit Alimentaire complet, cinq (5) machines, des masques, cartons de préservatif et d’autotests, une vingtaine de rallonge, quatre (4) téléphones androïdes et un ventilateur. Certains bureaux ont été vandalisés et des dossiers déchirés.

Une plainte a été déposée au niveau de la brigade TER D’AKWA SUD sur notre initiative et un constat a été entrepris par les agents de la gendarmerie descendus sur les lieux du cambriole. »

Un responsable de l’association a dit qu’ils espéront que, comparativement aux scènes antérieures, ils pourront alors voir cette enquête aboutir et permettre à cette organisation œuvrant en faveur des personnes LGBTI au Cameroun de trouver justice.

L’un des responsables déclare : « Nous souhaitons  alors une réelle ouverture d’enquête par la justice camerounaise afin d’engager pénalement la responsabilité des auteurs de ces actes répréhensibles. Nous ne cèderons à aucune intimidation ni chantage et réclamons un soutien et une protection des défenseurs des droits de l’Homme que nous sommes mais aussi de notre cadre de travail par l’Etat du Cameroun. »

Courtney Stans adjoute:

Nous retenons que, défendre les droits des personnes LGBTI est un travail qui expose davantage les défenseurs de ces cibles alors nous interpellons les partenaires et communauté internationale à soutenir davantage les droits de ces derniers.

L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.

Correction : Le 13 juin, cet article a été révisé pour indiquer que le bureau cambriolé se trouvait à Douala, et non à Yaoundé.

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