Pour combattre les LGBTphobies au Cameroun, des acteurs clés de la société civile ont uni leurs voix à celles des défenseurs des droits des personnes homosexuelles et transgenres, à l’occasion du 17 mai, lors de la Journée internationale de lutte contre les homophobies, les transphobies et les biphobies (IDAHOT).

Par Courtney Stans
Le 17 mai fait référence à la décision de l’Organisation Mondiale de la Santé, le 17 mai 1990, de retirer l’homosexualité de la classification internationale des maladies.
Cette journée mondialement reconnue permet de faire le point quant aux avancées et reculs des luttes en faveur des droits des minorités sexuelles et de genre. En effet, les actes de haine et de violence fondés sur le rejet de l’homosexualité ou de la transidentité sont encore beaucoup trop répandus à travers le monde.
Au Cameroun en particulier, les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont condamnées en vertu de la loi, selon l’article 347-1 du code pénal et selon l’article 83-1 et 2 de la loi de 2010 portant sur la cyber-criminalité et la cyber-sécurité.
Ces textes de loi permettent tant les détentions arbitraires qu’ils favorisent les agressions physiques et verbales ainsi que d’autres formes d’ostracisme : exclusions scolaires, entorses à l’accès aux soins, discrimination sur le marché de l’emploi.
Cette année le thème retenu par Alternatives Cameroun « Amour sans Etiquette », invite l’ensemble de la société civile à délaisser les LGBTphobies, le temps de célébrer collectivement IDAHOBIT, le 17 mai, et même au-delà.
Avec le soutien d’un partenaire, Alternatives Cameroun a organisé une formation sur le plaidoyer en direction des leaders d’opinion et des cadres de la fonction publique : représentants des forces de l’ordre, médecins, juristes, journalistes, chefs coutumiers. L’objectif général étant de pouvoir contribuer durablement à la réduction des violences faites aux minorités sexuelles et de genre à travers une réponse holistique, d’ici 2025.
Il est essentiel que le plaidoyer demeure un processus qui implique des acteurs clés de la société civile, en qualité d’alliés ou de partenaire, afin de pouvoir construire un environnement propice au respect des droits fondamentaux et inaliénables de tout un chacun.
L’atelier s’est clos avec la rédaction de messages de sensibilisation. Ainsi, l’on pouvait lire ceci :
- Non à la discrimination en direction des personnes LGBTI.
- Droits pour Tous.
Courtney Stans ajoute:
« Au fur et à mesure, nous souhaiterions amener l’ensemble de la société civile à se sentir concerner par la lutte contre les LGBTphobies. »
L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.