Par Courtney Stans
Toujours présenté comme étant les lieux de rencontre des personnes LGBTI et de promotion de l’homosexualité, les centres communautaires représentent les cibles d’attaques des personnes homophobes au Cameroun où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont interdites.
C’est dans cette perspective que le centre communautaire de l’organisation de défense des droits des lesbiennes au Cameroun dénommée : Association pour la valorisation de la femme (AVAF) a été attaqué et vandalisé par des personnes inconnues.
Selon la responsable de l’organisation dans un communiqué de presse publié : « dans la nuit du 11 au 12 juillet 2021 (dimanche à lundi), des quidams non-encore identifiés ont pénétré les locaux par effraction en défonçant [le] bureau de la Directrice Administrative er Financière ».
Au cours de cette opération laissant des traces homophobes, on peut remarquer que ; selon les constats : un bureau a été enflammé, des documents notamment rapports d’activité et financier ainsi que bien d’autres ont été brulés, des valeurs financières dont le montant réel n’est pas encore connu ont été emportées.
Dénonçant cet acte ignoble que l’organisation condamne avec la plus grande énergie a causé un très grand préjudice à cette association car le personnel et les bénéficiaires ne se sentent plus en sécurité au regard des faits. Ils ont peur que leur identité soit publiée ou des documents compromettant aient été emportés.
Malgré une plainte déposée auprès des services de police de la ville et un constat fait par un huissier de justice, aucune piste n’a encore été identifiée. Les enquêtes sont toujours en cours bien qu’après constat en lien à plusieurs expériences passées, les enquêtes relatives aux violences faites aux personnes ou organisations LGBTI au Cameroun n’aboutissent jamais.
Alors, après Alternatives-Cameroun qui a vu ses locaux vandalisés il y’a de cela quelques mois, c’est au tour de l’organisation AVAF qui croupit aujourd’hui sous ces attaques.
Trois incidents similaires en 2019 ont visé l’Association jeunes solidaires de Garoua (AJSG), Lady’s Cooperation à Yaoundé et l’Association camerounaise pour la défense des personnes vulnérables (Acodevo) à Kribi.
Demain , à qui le tour ?
L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.