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Libérés au Cameroun : les 5 défenseurs détenus pendant 6 jours

Après leur arrestation et gardés à vue pendant six jours, cinq défenseurs de l’organisation Avenir Jeunes de l’Ouest-Cameroun sont libérés sous caution au tribunal de la ville de Dschang.

Un tribunal à Dschang, Cameroun

Un tribunal à Dschang, Cameroun

Par Steeves Winner

Il ’s’agit bien là de l’arrestation arbitraire qui s’est déroulée le 20 avril dans les locaux de l’organisation de défenses des personnes LGBTI de la ville de l’Ouest-Cameroun : Avenir Jeune de l’Ouest.

Depuis trois semaines déjà, cette histoire ne cesse de produire une inquiétude auprès des personnes LGBTI au Cameroun.

Sur un motif infondé de suspicion d’homosexualité, pourtant même cet  article 347-1 du code pénal camerounais précise qu’il faudrait un flagrant délit de relation sexuelle entre personne de même sexe, les cinq défenseurs ont écoulé presqu’une semaine au frais sans visite ni ménagement.

Suite à la collégialité et la solidarité des organisations identitaires de défenses des personnes LGBTI, le sous-bénéficiaire du Fonds Mondial a donc dépêché de Yaoundé l’avocat en charge des violences et violations faites aux personnes LGBTI à personne de Maitre Jatan Ndongo pour s’acquérir de la situation.

Logo de l'association Avenir Jeune de l'Ouest

Logo de l’association Avenir Jeune de l’Ouest

Les cinq détenus sont libérés le 25 avril, lors de leur transfert au parquet de la ville de Dschang. Les cinq bénéficieront d’une liberté sous caution par l’habilité et les compétences de l’avocat Maitre Ndongo et d’un autre conseil juridique commis par ONUSIDA.

Cependant, le juge a recommandé que les cinq présumés homosexuels doivent passer les examens anaux afin de déterminer si oui ou non ils seraient réellement des homosexuels. C’est pour la circonstance que la date du 2 mai a été indiquée.

Ces examens n’ont pas eu lieu parce que l’avocat a demandé aux cinq de ne pas se présenter dans les locaux de la police en cette date car il s’agit là d’un traitement dégradant.

Les examens anaux constituent un traitement dégradant pour l’être humain et ne sauraient d’ailleurs prouver ou pas l’orientation sexuelle d’une personne selon les médecins.

Steeves Winner, l’auteur de cet article, est un activiste pour les droits LGBTI au Cameroun qui écrit sous un pseudonyme. Le contacter à steeves.w@yahoo.com.

Steeves Winner ajoute:

Mentionnons que l’Etat du Cameroun a ratifié en date du 19 décembre 1986 la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CCT) de New York, du 10 Décembre 1984.

Paradis des lois et l’enfer dans l’application de ces dernières, le Cameroun n’entend pas respecter les engagements et recommandations relatives aux traités et conventions ratifiés à l’instar de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

A quoi sert donc de consentir à une loi si nous ne pouvons ni l’appliquer encore moins la respecter ?

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