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Pays francophones d’Afrique «laissés pour compte de la révolution sida»

Publié le 29 Avril 2014 

MSF LogoLes scientifiques et les médecins sont présents à la conférence francophone sur le VIH et les hépatites (l’AFRAVIH) en cours à Montpellier en France du 27 au 30 avril.  Le lauréat Nobel et association médicale et humanitaire, Médecins Sans Frontières (MSF) est là et hausse sa voix. MSF nous communique le manque de progrès sérieux dans la lutte contre le VIH souffert par certains des pays francophones d’Afrique Centrale et de l’Ouest.

MSF dit : «Dans ces pays, malgré des taux de prévalence de la maladie souvent inférieurs à 5%, seuls 20% des patients séropositifs nécessitant un traitement antirétroviral (ARV) le reçoivent effectivement. Un grand nombre d’entre eux décède alors avant même d’avoir été diagnostiqué.»

Les taux d’infection et la prévalence du VIH sont beaucoup plus élevés pour les hommes gays et les MSM ainsi que pour d’autres populations clés que pour la population générale. C’est une question de santé centrale pour ces personnes.

Dr Maria Machako est responsable du traitement VIH-sida à l'hôpital du MSF à Kinshasa (Photo par Peter Casaer - MSF)

Dr Maria Machako est responsable du traitement VIH-sida à l’hôpital du MSF à Kinshasa (Photo par Peter Casaer – MSF)

L’équipe de MSF se bat pour chaque vie, mais ici, ils ne peuvent sauver que les trois quarts des patients car ils arrivent à un stade avancé du VIH ou du sida.

« Quand on voit la situation dans des pays comme la RDC (République démocratique du Congo), la Guinée ou la RCA (République Centre-africaine), on a l’impression de revivre une époque que l’on croyait révolue, décrit le Dr Eric Goemaere, spécialiste du sida à MSF. Dans nos projets, nous recevons des patients avec des stades avancés de sida qui rappellent ce qu’on voyait avant l’an 2000 dans les pays d’Afrique australe, quand les antirétroviraux étaient à peine disponibles. »

« Les pays de la région devraient revoir radicalement leurs modèles de traitement et de prise en charge. Les approches actuelles, centralisées et reposant essentiellement sur les médecins, excluent des soins de nombreux patients et ne permettent pas de contrôler la transmission de la maladie dans la communauté, souligne le Dr Suna Balkan, coordinatrice du groupe de travail sur le VIH à MSF. Or l’expérience nous a montré que dispenser le traitement ARV au plus près du patient, par des personnes moins qualifiées mais formées, donne de très bons résultats. Par ailleurs cela réduit la charge de travail des médecins et des infirmiers, qui peuvent alors se concentrer sur les patients les plus gravement malades. »

Malheureusement, des plaintes semblables ont été faites il y a trois ans déjà lors du Sommet de la Francophonie 2011 à Kinshasa, République démocratique du Congo, où l’épidémie de sida était alors déjà hors de contrôle dans de nombreux pays francophones de de l’Afrique Centrale et de l’Ouest.

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2 réflexions sur “Pays francophones d’Afrique «laissés pour compte de la révolution sida»

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