Janvier: Une jeune lesbienne essaie de mettre fin à ses jours après avoir entrepris un coming out au sein de sa famille qui tournera en vinaigre.
Février :Elle voudrait être un exemple pour toutes les femmes lesbiennes qui vivent emprisonnées, frustrées et malmenées.

Par Courtney Stans
GASTY (pseudonyme) est une jeune femme âgée de 25 ans et vivant dans le cadre familial dans le quartier Nkolnda à Yaoundé au Cameroun. Actuellement sans emploi, elle subit toutes les pressions familiales à savoir : pourquoi n’est-elle pas mariée ? Ses parents menant une vie précaire, souhaiteraient qu’elle trouve un bon parti afin d’aider sa famille. Seulement, ayant un penchant pour les femmes, GASTY se trouve coincée et ne peut réaliser le rêve de ses parents.
La scène se passe le 26 janvier aux environs de 18 heures lorsque GASTY choisit de réunir ses parents pour une conversation familiale au sujet de sa propre vie de femme. Au cours de la conversation, elle leur dira de manière libre et volontaire qu’elle a une attirance pour les femmes et non pour les hommes. Par conséquent, elle ne pourrait épouser un homme car elle ne s’identifie pas comme telle.
A la suite de ces paroles, un silence total envahit la maisonnée. Elle répliqua tout en pleurant qu’elle n’a pas choisi cette vie qu’elle combat d’ailleurs depuis longtemps. Sa mère toute abattue lui rappela qu’elle est chrétienne et ne peut accepter ce genre de pratique satanique dans son domicile
Quant à son père, effondré en larme, lui rappela qu’elle est l’ainée de la famille et devrait montrer l’exemple en se mariant et non en s’adonnant à l’homosexualité.
A la suite de ces paroles, GASTY fonça en larme dans sa chambre. Frustrée par la réaction de ses parents, elle décide alors de mettre fin à ses jours en avalant des médicaments de tout genre.
C’est au milieu de la nuit que sa sœur cadette, partageant la chambre avec elle, alerta rapidement les parents qui la conduiront dans un hôpital et elle sera sauvée de justesse.
A ce jour, GASTY, retournée à la maison familiale, n’en peut plus des reproches de ses parents et voudrait entreprendre une activité commerciale notamment la vente des vêtements pour femmes afin de gagner une autonomie financière et vivre loin de sa famille.
Elle déclare :
« Je pense que la femme n’est pas une marchandise et sa seule fin ne saurait être le mariage même sans son consentement. On peut être lesbienne et entreprendre au même titre que toutes les autres personnes afin de gagner honnêtement sa vie. Je voudrais être un exemple pour toutes ces femmes lesbiennes qui vivent emprisonnées, frustrées et malmenées. J’aimerais gagner de l’argent pour être indépendante et même survenir aux besoins de ma famille pour leur prouver que le lesbianisme n’est pas une fatalité, encore moins un frein à son épanouissement et sa réussite » .
Prévention du suicide
Au Cameroun
Pour avis de connaissance, les personnes LGBTI exposées au suicide peuvent se rapprocher des organisations identitaires au niveau du Cameroun notamment Alternatives-Cameroun (+237 6 98 03 26 64), Humanity First Cameroon (+237 6 95 10 31 07), Colibri (+237 33 07 01 53) et Camfaids (+237 6 56 06 52 16). Celles-ci ont des psychologues formés qui pourront leur écouter, les assister et surtout les accompagner.
Dans d’autres pays
Des organisations de la prévention du suicide: Écoute en ligne et aide directe, selon fr.wikipedia.org.