Dans la ville de Mfou au Cameroun, Max et Dex (pseudonymes) ont failli être brulés pour le seul motif qu’ils se baladent main dans la main.

Par Courtney Stans
Le Cameroun, pays d’homophobie, de rejet, de discrimination et d’intolérance envers les personnes LGBTI, est un grand foyer de haine.
Au Cameroun, Mfou est une localité voisine de la grande métropole Yaoundé, capitale du pays. Elle abrite en majorité les populations rurales d’où un fort ancrage de la tradition bantou.
Les deux tourtereaux, ressortissant de cette localité, sont respectivement âgés de 24 et 28 ans ; tous les deux travaillent dans un petit motel de la place.
Dans la soirée du lundi 14 février, soir de la Saint Valentin, le couple décide de s’offrir une balade amoureuse sanctionnée par un pot dans un coin chic de la localité.
Bien que les rumeurs d’homosexualité courent déjà sur les deux amoureux, rien ne les empêche de s’épanouir et de profiter de cette soirée où l’on célèbre l’amour.
Se retrouvant dans un carrefour, ils décident de marcher main dans la main vers la place municipale lorsque les regards et les paroles homophobes commencent à dévoiler ce sentiment de discrimination et d’intolérance.
Tres vite Dex et Max cherchent à se mettre à l’abri, malheureusement un groupe de cinq jeunes hommes les abordent armés de bastons et d’essence dans le but de mettre fin à leur vie.
Un témoin nous raconte la scène : « ces garçons n’ont provoqué personne mais on juste choqué en s’arrêtant dans la main pendant une bonne durée. Ils étaient déjà remarqués dans cette petite ville comme un couple homosexuel, il fallait juste trouver l’occasion de les faire payer. Leurs agresseurs leur ont rappelé que nous sommes en Afrique et non chez les blancs, nous acceptons donc pas ce comportement et devons protéger nos enfants ».
Apres quelques actes de violences notamment les coups de gifles et coups de pied, les deux garçons ont la vie sauve grâce à l’oncle de Dex, policier de profession. Il intervient après avoir reconnu les cris de son neveu criant à l’aide.
Même si le silence a refait surface, les deux gays ne sont toujours pas en sécurité et vivent permanemment dans la peur et le traumatisme des attaques homophobes.
L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.