Dans la journée du 22 décembre, deux personnels de l’association LGBTI camerounaiseCAMFAIDS ont été arrêtés par les éléments du commissariat central numéro 1 de la ville de Yaoundé.

Par Steeves Winner
Se rendant dans les locaux du commissariat central numéro 1 de la ville de Yaoundé suite à l’interpellation de la transgenre Bea dans la nuit du 19 décembre au lieu-dit NLONGKAK lors d’un contrôle de taxi pour les motifs suivants : homosexualité, vagabondage nocturne et défaut de carte nationale d’identité.
Les deux observateurs de la CAMFAIDS ont été retenus pour suspicion d’homosexualité.
Malgré les tentatives et les nombreux éclaircissements qu’on a apporté aux policiers trouvés sur les lieux en lien aux motifs de la présence de nos collaborateurs dans leur local, ceux-ci persistent à les maintenir dans les cellules.
Au regard de cette situation, l’équipe de CAMFAIDS en collaboration avec le défenseur des droits humains Jean Jacques DISSOKE de l’association Alternatives-Cameroun — tous coordonnateurs du RAIL KPv (réseau des acteurs clés et d’interventions locales auprès des populations clés et vulnérables du Cameroun) — ont saisi les alliés à l’instar des avocats, procureur et bien d’autres qui ont intervenu pour la libération des deux observateurs.
Selon le directeur de la CAMFAIDS :
« Nous condamnons avec la toute dernière énergie l’attitude et le comportement de ces policiers à l’égard de nos collaborateurs et engageons l’entière responsabilité de ces derniers sur toutes les conséquences négatives qui surviendraient sur eux, dû à leur séjour à dans les geôles du commissariat central Numéro 1 de la ville de Yaoundé. Nous invitons le commissaire a relâcher au plus tôt nos collaborateurs tout en respectant les dispositions légales qui encadre l’arrestation et la détention au Cameroun. Nous interpellons le ministère de la santé publique sur l’urgence à définir un cadre de protection… Des agents communautaires travaillant dans les zones et avec les cibles à risque dans la stratégie nationale de riposte contre le VIH SIDA au Cameroun .Suite à l’arrestation abusive de deux staffs de la CAMFAIDS ce 22 décembre 2021 au sein du commissariat Centrale numéro 1 de la ville de Yaoundé alors qu’ils y étaient en intervention auprès d’une de nos bénéficiaires qui est une personne transgenre indigente suivi par la CAMFAIDS ».
Les forces de maintien de l’ordre ont exercé des violences physiques (coups de poings et de matraques) sur les deux observateurs et pris illégalement connaissance du contenu de leur téléphone qu’ ils ont dû déverrouiller sous le coup de la torture sans aucun mandat.
Malgré les diverses interventions, la transgenre n’a pas pu être libérée car considérée comme récidiviste. Elle a été déférée à la prison centrale de Kondengui.
Quant aux deux observateurs, ils ont été libérés dans la nuit du 23 décembre aux environ de 21 heures en présence des responsables de la CAMFAIDS et Jean Jacques DISSOKE.
La CAMFAIDS réitère son engagement à contribuer efficacement pour la riposte contre le VIH/SIDA , à contribuer à la protection , la défense et la promotion des droits humains pour tous et la reconnaissance des identités pour un Cameroun plus tolérant et juste.
Steeves Winner, l’auteur de cet article, est un activiste pour les droits LGBTI au Cameroun qui écrit sous un pseudonyme. Le contacter à steeves.w@yahoo.com.
Chacun est libre de vivre son orientation sexuelle.
C’est quoi cette histoire d’arrêter les humbles citoyens pour des histoires banales alors qu’il y a des malfrats qui nuisent à la tranquillité de toute la nation ?
Ils ne font que vivre leur vie ils ne font de mal à personne.
Arrêtez aussi les homosexuels les haut-cadres .
Vivement que ça change