CAMFAIDS (la Cameroonian Foundation for Aids), une des associations militantes camerounaises, rapporte:
Alerte Rouge !!!

Albert Edouard Ekobo Samba (Photo de CAMFAIDS par Facebook)
EKOBO , Arnaqueur
Cet homme, homosexuel refoulé, se fait passer pour un policier pour arnaquer les jeunes naïfs au Cameroun.
Voici son contact: 690 54 56 90
Il vous informera qu’un de vos amis est enfermé et que vous deviez intervenir urgemment.
A votre arrivée, il vous sermonnera et vous dépossédera de vos biens.
Attention Attention !!!
Voir aussi:
Au Cameroun, une autre victime de l’arnaqueur Ekobo
(Publié le 14 juillet 2015)
Dénoncé depuis août 2011 à travers des communiqués de presse des associations militantes gays, Albert Edouard Ekobo Samba, qui se fait passer pour un homme gay sur l’Internet, continue de tendre des pièges à des homosexuels avec la complicité d’hommes se faisant passer pour des forces de l’ordre. Une nouvelle victime témoigne (nous n’avons corrigé que l’orthographe, pour ne pas changer sa voix):
J’ai été aussi victime de ce Monsieur qui se fait passé pour un policier à Yaoundé

Ekobo, l’arnaqueur des gays
On s’est rencontré dans un site internet gay (Planet). Nous avons échangé de contact et plusieurs jours d’échange des SMS, il a fixé un rendez-vous. Puis vers 13h, j’ai reçu un appel venant de lui qu’il était déjà au lieu de rendez-vous.
Quinze minutes après que j’arrive au lieu-dit, on se salue et il me fait visiter les environs parce que j’étais nouveau dans la ville. Après trente minutes de dialogue, il me dit qu’il est un agent de police et que son rôle est d’arrêter les homos.
Il a commencé à me poser des questions. Pourquoi je suis gay? Qui sont mes parents? Où habitent-ils? etc. Ensuite, il m’a dit qu’il va me conduire au poste de police pour répondre à mes actes d’homosexuel. Moi, désemparé! Il me demande de négocier pour éviter la prison. Il récupère mes deux téléphones, 55000 FCFA [84 euros, US$93], et mes bijoux… Et ses amis l’ont rejoint ensuite. Ils se sont mis à me donner des sérieux coups de poing et après ils ont pris leurs voitures grises et sont partis. Voilà comment ça s’est passé.
Et encore:
Cameroun: Ekobo, l’arnaqueur des gays récidive
Publié le 12 mai 2013
Par Eric Ohena Lembembe

Albert Edouard Ekobo Samba (Photo de CAMFAIDS par Facebook)
Dénoncé depuis août 2011 à travers des communiqués de presse des associations militantes gays, Albert Edouard Ekobo Samba, qui se fait passer pour un gay sur Internet, continue de tendre des pièges à des homosexuels avec la complicité des hommes se faisant passer pour des forces de l’ordre. De nouvelles victimes témoignent.
Ghislain F. homosexuel, 31 ans, vit et travaille à Bafoussam. Il fît la rencontre d’Albert Edouard Ekobo Samba via le site de rencontres Gayromeo au cours de la première semaine du mois d’avril 2013. Ce dernier se présente comme un médecin dentiste travaillant à Yaoundé au sein de la Croix Rouge, étant en mission au Nord-Cameroun, il promet passer par Bafoussam dans le but de découvrir la ville et de rencontrer Ghislain. La discussion se termine par un échange de contacts téléphoniques.
« Le mercredi 24 avril 2013 aux environs de 22h30, je reçois un coup de fil d’Albert Edouard m’informant qu’il se trouve dans la ville de Bafoussam et qu’il aimerait me rencontrer. Vu l’heure tardive, j’ai décliné l’offre et le rendez-vous a été fixé pour le lendemain. Le jeudi matin, il m’appelle à nouveau vers 6h15 . Nous conclûmes un rendez-vous à 8h00 au restaurant La Paix Plus au quartier administratif. Autour du verre que j’ai offert, la discussion porte sur nos expériences professionnelles et nos pratiques sexuelles respectives », raconte Ghislain.
« Après plus de 20 minutes de conversation, quatre hommes en tenue se présentent à notre table. Mon invité qui visiblement les connaissait se mit immédiatement à dire : voici le pédé qui me drague et j’ai enregistré toute notre conversation à l’aide de mon téléphone. Ceux-ci, sans même décliner leur identité, m’ont intimé de les suivre au commissariat central pour une audition. Ne voulant pas attirer l’attention du public qui me connait et de peur d’être brutalisé ou de compliquer davantage ma situation, j’exécutai ipso facto », poursuit Ghislain.
« A 50 mètres du commissariat, ils se sont arrêtés et ont commencé à me menacer prétendant que j’ai été pris en flagrant délit d’homosexualité et qu’ils savent que je suis un enculé, etc. Seule la négociation peut m’épargner la prison. Ils réclament la somme de 500 000 FCFA pour me libérer. Ne disposant pas d’une somme pareille, je leur promis 30 000 FCFA. Ils me demandèrent ce que contenait mon sac, je leur dis que ce sont des documents professionnels, personnels et mon ordinateur portable. Ils récupèrent mon sac en gage afin que j’aille chercher l’argent à la maison », se souvient Ghislain.
Plus tard, lorsque le jeune homme essaya de joindre Albert Edouard et sa troupe, le téléphone ne passait pas.
« Ce n’est que vers 17 heures, qu’il était à nouveau joignable, il m’informa d’un ton menaçant qu’il était déjà à Yaoundé et que si je voulais entrer en possession du contenu de mon sac en dehors de l’ordinateur portable, il fallait que je l’envoie une somme de 150 000F CFA ».
Désemparé, Ghislain informa Marc Lambert Lamba, militant défenseur des droits des homosexuels de l’arnaque donc il était victime. Ce dernier invita Ghislain à venir sur Yaoundé afin de tendre une embuscade à « Ekobo, maître-chanteur et arnaqueur » très connu dans la communauté gay camerounaise.
« Nous avons demandé à l’arnaqueur d’aller déposer les documents officiels dans une agence de voyages non loin du commissariat du 6ème arrondissement à Etoudi. Une fois, la confirmation faite, nous allons lui transférer l’argent. Il s’est évidemment rendu à l’agence pour la transaction. Nous l’attendions dans un bar en face et dès que l’avons aperçu, nous l’avons mis les mains au collet. Il alerta la foule disant que nous sommes des enculés, des pédés, etc. Heureusement le commissaire du 6ème arrondissement était dans les environs, il a réussi à maitriser la situation et nous a conduit au commissariat », témoigne Marc Lambert Lamba.
Menaces continues

Albert Edouard Ekobo Samba (Photo de CAMFAIDS par Facebook)
Lors des auditions, Albert Edouard niait tout en bloc. Le passeport de Ghislain fut trouvé dans sa poche et la perquisition au domicile qu’il avait indiqué ne produit rien. Visiblement le domicile qu’il avait indiqué comme étant le sien était en réalité celui de sa tante où il ne séjourne que par occasion. L’arnaqueur fut gardé en cellule.
Le 29 avril, Ghislain est convié pour « un arrangement à l’amiable » avec la famille du prévenu. En échange de la restitution de ses documents et son ordinateur portable, Ghislain fît une lettre de désistement et Albert Edouard fût libéré.
Malheureusement pour notre jeune homosexuel, dans la même nuit, l’arnaqueur et maitre chanteur se remit à lui envoyer des menaces via le téléphone. Depuis lors, Ghislain vit la peur dans l’âme : « Il m’a dit par téléphone qu’il s’est renseigné sur mon compte et que ayant mon CV, je dois répondre à toutes ses demandes et le cas échéant, je vais fuir la ville. J’ai peur qu’il m’agresse à nouveau soit à la maison, soit à mon lieu de service. Je crains même perdre mon travail à cause du harcèlement que je vis au quotidien ».
Autres victimes
Yannick, 28 ans, un autre homosexuel résidant dans la ville de Yaoundé a également été arnaqué, le 17 mars 2013 par Albert Edouard selon le même mode opératoire : « Nous nous sommes rencontrés sur NJR, un site de rencontres sur Internet. Après plusieurs échanges téléphoniques, un rendez-vous fût fixé lieu dit Shell Anguissa. Lors de la rencontre, Albert Edouard se présente comme un officier en mission chargé de traquer les gays. Il me dit qu’il avait déjà arrêté trois homos cette même semaine. Pendant qu’il me parlait, une voiture de la brigade de gendarmerie d’Anguissa était stationnée loin de là. Deux messieurs en civil se présentèrent à moi et se mirent à me menacer. Ils me traitaient de pédé et me rappelèrent que la loi interdit l’homosexualité au Cameroun et que je serais arrêté et gardé si je n’appelai pas ma famille. Pendant l’altercation, ils arrachèrent mon téléphone portable et s’en allèrent en me donnant un rendez-vous le lendemain au commissariat du 1er arrondissement ».
Evidemment, l’histoire n’eut aucune suite, puisque le fameux rendez-vous ne fut honoré par aucune des parties.
Selon un autre témoignage recueilli par un médiateur de la Cameroonian Foundation For AIDS (CAMFAIDS), Patrick M., un autre gay a aussi été une victime d’Albert Edouard pendant la nuit du 4 mai. Ayant été dupé selon le même stratagème Patrick s’est vu dépouillé son ordinateur portable tout simplement parce qu’il est soupçonné d’être homosexuel.
D’après des sources bien averties, Albert Edouard Ekobo Samba est un maitre chanteur et arnaqueur qui opère depuis bien avant août 2011. A plusieurs reprises, ses actes ont été dénoncés par des communiqués de presse des associations militant pour les droits des homosexuels à Yaoundé.
Arrêté quelques rares fois grâce à la maniabilité des défenseurs des droits des homos pour extorsions et arnaques, mais il finit toujours par être relâché. Pour le grand malheur des homosexuels Camerounais qui visiblement continuent et continueront encore à subir ses foudres.
Article connexe:
- Arnaque et guet apens parmi les LGBTIs au Cameroun (janvier 2013, 76crimes.com)
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