Afrique subsaharienne

Cameroun : les activistes dans la panique

Différemment des années précédentes, l’année 2023 plonge de pleins fouets dans un climat d’arrestations arbitraires, agressions et bien autres envers les personnes LGBTI et les activistes au Cameroun.

Le drapeau du Cameroun

Par Courtney Stans

1.

Dans la semaine du 6 janvier 2023, période de reprise des classes comptant pour le deuxième trimestre, deux jeunes filles auraient été prises en pleine acte sexuel dans une broussaille par un jeune garçon faisant des avances à l’une d’elles.

Elles ont été ramenées au sein de leur école secondaire et déshabillées, puis violemment bastonnées. Elles ont par la suite été conduites au Commissariat de la ville de Soa. Sur les lieux, un contact a été établi par l’observateur des droits humains de la CAMFAIDS, l’association LGBTI à Yaoundé, et les forces de maintien de l’ordre. L’adjoint au commissaire spécial de Soa les a informé que les victimes ont été déférés à la prison de Mfou.

Rappelons que cette prison compte déjà parmi ses détenus un bon nombre de personnes LGBTI en détention ou en condamnation pour motif d’homosexualité selon l’article 347-1 du code pénal au Cameroun.

Consty Bingan (Yves_Mont_Blanc en ligne)

2.

Ensuite, Consty Bingan (Yves_Mont_Blanc en ligne), un jeune créateur de contenu et directeur artistique, a été victime d’attaques homophobes le 5 janvier 2023 par un groupe de personnes inconnues. Ces attaques se sont faites sur la base de sa supposée orientation sexuelle ou identité de genre. Selon eux, le jeune artiste serait un homosexuel alors il mériterait le pire.

3.

Dans la nuit du 16 au 17 janvier, le Directeur exécutif de l’Association des jeunes solidaires de Garoua (AJSG) a été victime d’une agression physique lors de son départ du centre communautaire d’AJSG en fin d’après-midi. Il a été dépouillé de tout et avec des blessures profondes.

 il a reçu des soins médicaux offerts et des encouragements et soutiens psychologique de la communauté LGBTI.

 Il déclare : « Par la Grâce de Dieu, je suis sous soins et Inchallah Allah ça ira. Et merci à tous ».

 Il révèle que lors de cette agression, ses bourreaux l’ont torturé. Il a été poignardé au niveau d’une cuisse et d’une fesse.

 Voilà les couleurs qui laissent transparaitre un climat d’amertume, de peur et d’insécurité pour les personnes et les activités LGBTI au Cameroun.

L’auteure de cet article, Courtney Stans, est une journaliste camerounaise qui écrit sous un pseudonyme. Contactez-la à info@76crimes.com.

Une réflexion sur “Cameroun : les activistes dans la panique

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