Rédaction en français, Denis LeBlanc
(available in English)
Le journaliste Jim Naughton de l’église épiscopale des États-Unis, église sympathique aux gays, écrit que la relativement petite église anglicane de l’Amérique du Nord, une église en rupture, est dans une impasse. Elle recherche le soutien de personnes qui appuient les droits des personnes LGBT, mais ne veut pas offenser ses alliés de l’église de l’Ouganda en critiquant durement la loi anti-homosexuelle de ce pays:
Le gouvernement des États-Unis et tous les grandes associations des droits humains ont publiquement dénoncé la loi, mais l’archevêque Robert Duncan, chef de l’église anglicane de l’Amérique du Nord ne pouvaient se résoudre de le faire.
Au lieu de cela, avec quelques-uns des archevêques africains qui ont appuyé le projet de loi ougandais et d’autres comme lui, Duncan a récemment signé une déclaration dénonçant la réaction occidentale contre la loi.
L’église anglicane de l’Amérique du Nord est dirigée par un homme qui a été si profondément offensé par l’ordination d’un évêque gay qu’il a décidé de rompre avec l’église épiscopale et à entraîner avec lui des dizaines de milliers de personnes. Mais, il est vraisemblablement à l’aise avec les dirigeants de cette église qui ont soutenu le succès de leurs gouvernements de partir à la recherche des personnes LGBT et des amis qui les soutiennent, et de les enfermer en prison.
Pendant de nombreuses années, ces anglicans schismatiques essayent de minimiser le rôle que l’intolérance anti gay a occupé dans leur congrégation. Ils disaient qu’ils ne détestent pas les homosexuels, mais ils ne pensent pas qu’ils devraient être ordonné ou marié. Où, ils disaient que l’homosexualité était un symptôme de la déviation de l’église épiscopale de la vérité biblique. Le refus de Duncan de dire d’une manière simple et directe qu’il ne pense pas que les personnes homosexuels et ceux qui n’informent pas sur eux ne devraient pas être mis en prison dément ses arguments, tout comme l’obsession au sujet de l’homosexualité évidente dans les états du groupe conservateur, le Conseil des primats Gafcon [de la Conférence mondiale sur l’avenir anglican (Global Anglican Future Conference)].
Ce que nous voyons, c’est un chef religieux américain blanc et avantagé qui ne peut se résoudre à dire que c’est odieux de jeter des personnes Africaines LGBT en prison parce qu’il ne veut pas déplaire les archevêques africains qui sont ses alliés.
Duncan est dans une impasse. D’une part, la revendication fausse que l’église anglicane de l’Amérique du Nord (ACNA) fait partie de la Communion anglicane repose entièrement sur ses relations avec les Provinces anglicanes menées par des archevêques qui appuient les lois anti gay. D’autre part, les dirigeants de l’ACNA aux États-Unis savent que leur église ne survivra pas si ses racines homophobes et sa volonté de tolérer les infractions des droits de la personne qui font avancer ses intérêts institutionnels deviennent largement connues. Sa stratégie pour le moment semble être de signer les documents homophobes qui circulent copieusement au sein de la Communion anglicane en espérant que les médias américains et le grand public ne le remarque pas.
Pour de plus amples renseignements, voir le commentaire complet au Episcopal Café, The Lead: « Why won’t ACNA say it is wrong to put gay people in prison?« (“Pourquoi l’ACNA ne dit pas qu’il est détestable de mettre les homosexuels en prison? »)
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