Quand un jeune homme rapporte un viol et un vol à la police à Sfax en Tunisie, la police l’arrête pour l’homosexualité.

La carte de la Tunisie, avec Sfax au milieu de la côte est.
Mounir Baatour, président de l’association Shams: Pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, rapporte:
Arrestation d’un jeune de 22 ans à Sfax qui est allé porter plainte à la police suite au viol et au vol de son téléphone et de son blouson qui l’a subi par deux autres jeunes qu’ils lui avaient tendu un piège sur Facebook.
Malgré qu’il soit victime d’un viol et d’un vol avec violence, le procureur de Sfax a décidé de lui faire subir un test anal pour vérifier s’il était habitué à la sodomie et il l’a placé en détention dans la prison de Sfax depuis 3 semaines.
Il sera jugé pour homosexualité le 4 février 2019.
En 2017, la Tunisie s’est engagée auprès de l’Onu à ne plus recourir au test anal forcé dans les affaires d’homosexualité.
Cet accord a été signé par Mehdi Ben Gharbia, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile et des droits de l’Homme, lors de la présentation du 3e rapport périodique de la Tunisie sur les droits de l’Homme, le 21 septembre 2017, à Genève, Suisse, a rapporté Kapitalis.com.

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En 2017, Mounir Baatour a dit que l’engagement du ministre sur l’abandon du test anal forcé est « de la poudre aux yeux » .
«Le test anal n’a jamais été forcé, mais en cas de refus du suspect de s’y soumettre, le juge retient la présomption de culpabilité. Qu’avons-nous gagné ? Rien, puisque finalement le harcèlement, la torture et l’arrestation les homosexuels se poursuivront en Tunisie » , dit-il.
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