Au Cameroun, la date du 8 mars — la Journée internationale des droits des femmes — est importante pour l’AVAF, l’Association pour la valorisation de la femme.

Par Steeves Winner
Au Cameroun comme dans plusieurs autres Etats du monde, la date du 8 mars marque le combat contre les violences faites aux femmes dans la société en général. La place de la femme est pour elle un défi majeur qui devrait être porté par tout le monde. Les violences faites aux femmes sont donc portées par des associations de toutes sortes, notamment celles des femmes en premier rang.
C’est à ce titre que l’Association pour la valorisation de la femme « AVAF » s’investit depuis plusieurs années dans la lutte contre les violences et autres formes d’inégalités faites aux femmes mais particulièrement les femmes marginalisées au rang desquelles les minorités sexuelles et de genre.
A l’occasion de cette nouvelle édition de la Fête de la femme « 8 mars 2022 » , cette association bénéficiant de l’accompagnement de l’ambassade de Belgique au Cameroun très séduite par l’excellent combat porté par cette association s’est rangée après d’elle pour célébrer leurs efforts.
Comptant dans ces rangs d’autres convives et collaborateurs à l’instar de la déléguée du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille du quatrième arrondissement mais aussi, la prison centrale de Kondengui. Toux ceux-ci ont contribué à rehausser l’éclat de la fête organisée autour des activités suivantes : un match de football opposant l’équipe d’AVAF à celle des femmes gardiennes de prison, une conférence débat et la participation au défilé, passant par une semaine d’activité des formations pour l’autonomisation économique des femmes.
La rencontre sportive tenue le 5 mars au stade de la prison Kondengui avait pour but de créer une cohésion sociale, une inclusion, une célébration de la gente féminine mais aussi, une coloration festive a été remportée par l’équipe des gardiennes de prison par 3 buts contre 2.
Quant à la conférence débat portant sur le thème : « L’Egalite homme-femme aujourd’hui pour un avenir durable » avait pour panelistes des experts à l’instar d’une enseignante de lycée, une leadere communauté, une psychologue, une femme entrepreneure, la déléguée de la promotion de la femme et de la famille et en bonus Madame Yvonne AKOA, la magistrate, vice-présidente du tribunal militaire, vice-présidente de la cours d’appel du centre et enfin coordinatrice nationale de la commission « Droit de la famille » .
Madame AKOA a mis l’accent sur l’éducation et l’encadrement des jeunes filles pour construire un monde où la femme aura une place respectable. Elle déclare : « nous avons des dispositions qui portent sur la protection des femmes que le Cameroun a ratifiées à l’instar du protocole de Maputo [un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes] bien qu’il existe également des dispositions internes qui discriminent les femmes » .
Pour Madame la déléguée de la promotion de la femme et de la famille, Madame Elise MBARGA : « il est important d’autonomiser la femme. C’est la clé de la réussite mais aussi de la revendication des droits en étant autonomes et contribuer aux charges de la famille »
Pour la directrice de l’AVAF, Sandrine ATEH : « c’est une occasion de dénoncer les violences et inégalités faites aux femmes en général et aux femmes marginalisées (minorité sexuelle et de genre) en particulier afin de construire une société égale sans discriminations ».
Les activités de l’AVAF a continué en participant au défilé du 8 mars au côté de la délégation du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille.
Steeves Winner, l’auteur de cet article, est un activiste pour les droits LGBTI au Cameroun qui écrit sous un pseudonyme. Le contacter à steeves.w@yahoo.com.