Face à la montée du backlash anti-LGBT+ à l’échelle internationale, à l’occasion de la journée internationale de visibilité lesbienne, le samedi 26 avril prochain, toutes les lesbiennes sont conviées à partir de 14H00 devant la Place de la Nation. « Notamment les afrolesbiennes et les translesbiennes », ajoute Pierrette Pyram-Ambrosio, la présidente des Diivines LGBTQIA+, une association afro-caribéenne LGBT+.
Inquiète en tant qu’afroqueer, elle nous livre ses impressions avant la marche qui se tiendra dans quelques jours.

Toutes les lesbiennes sont conviées
76crimes : « Quelles sont les revendications lesbiennes afrolesbiennes et translesbiennes cette année ? »
Pierrette Pyram-Ambrosio : « Pour la 4ème édition de la marche, notre mot d’ordre est « Contre l’Internationale fasciste, Lesbiennes, Afrolesbiennes, Translesbiennes révoltons-nous ».
Tout d’abord nous dénonçons un étau fasciste qui se resserre dans le monde avec une ascension des régimes fascistes aux États-Unis, en Hongrie où la marche des fiertés est interdite et ailleurs dans le monde.
Aussi, nous estimons que la France n’est pas immunisée à cela, quand on entend le tropisme nataliste d’Emmanuel Macron et des conservateurs ou quand on demande à la société de fournir des soldats à la nation.
Enfin, il y a un parfum de guerre qui flotte en Europe en ce moment.
En tant qu’afroqueers, noires et lesbiennes, on est aux premières loges pour ressentir l’air du temps qui vient.
Dans ce contexte, on dénonce des politiques que l’on perçoit comme LGBTphobes, lesbophobes, transphobes, racistes et anti-sociales, ainsi que les médias à l’oeuvre qui les soutiennent par l’entremise de magnats tels que Pierre-Edouard Stérin ou de Vincent Bolloré.
Puis nous revendiquons la fin de l’exclusion des personnes trans des lois sur les droits reproductifs, ainsi que la fin des discriminations au logement et à l’emploi.
C’est pourquoi le 26 avril 2025, nous nous rassemblons pour une marche engagée, déterminée et festive, consécutive au lancement de notre manifeste, car les erreurs du passé peuvent se reproduire à tout moment si l’on n’y prend pas garde. Ainsi, nous nous engageons à ne rien lâcher.
Et les Diivines LGBTQIA+ sont mobilisées sur tous les champs d’engagement et de communication pour faire de cette manifestation une réussite. Nous ne dérogerons pas à toutes les revendications de l’appel.
Cette année, la marche est co-organisée par 10 collectifs et organisations, ainsi que des indépendants. Nous espérons être nombreuses, car unies nous gagnerons. L’an dernier nous étions entre 4000 et 5000 manifestantes. Samedi prochain, nous attendons plus de monde ».