Europe

Démuni l’ex-influenceur Greg Toussaint est condamné pour injure publique et incitation à la haine homophobe

Alors qu’il y a 2 ans, Greg Toussaint promettait sur ses réseaux sociaux de livrer une « guerre » médiatique et politique aux activistes LGBT+, au nom de la défense de la cause de l’enfance en danger; il a été condamné ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à 3000 euros d’amendes avec sursis ainsi qu’à 500 euros de dommages et intérêts à verser auprès de chacune des associations plaignantes parmi lesquelles, Stop Homophobie.

Réunionnais, Toussaint s’est fait connaître pour ses dérapages anti-LGBT en 2023 (ING /@davidlebugue)

Les faits

Il y a 2 ans, en pleine polémique sur les interventions d’associations de lutte contre les LGBTphobies dans les écoles et en pleine controverse sur les lectures de contes par des drag-queens au sein de médiathèques municipales, Greg Toussaint avait voulu souffler sur les braises de la haine à travers ses réseaux sociaux, en allant jusqu’à amalgamer à l’homosexualité et la pédophilie, en insinuant que les associations de lutte contre les discriminations visaient à faire du détournement de mineurs, à des fins d’exploitation infantile.

D’ailleurs, il utilise lui-même les termes « d’endoctrinement sexuel des enfants », à ce sujet dans des contenus disponibles sur internet.

Bad buzz ou homophobie ou les 2 à la fois ?

Pour ces faits, il a invoqué « la blague » potache auprès de sa communauté virtuelle – il avait presque 400 000 abonnés sur YouTube – et « le droit à l’humour », selon le secrétaire-général de Stop Homophobie, Terrence Khatchadourian. « On a affaire à une manière détournée de parler de la liberté d’expression ou de la liberté de création artistique », selon un autre observateur du dossier.

Ainsi, devant le juge, Greg Toussaint a évoqué à plusieurs reprises le fait que les contenus incriminés étaient des « sketchs », destinés à échauffer les esprits à blanc, afin de gagner en viralité, sur une thématique porteuse médiatiquement et donc aisément monétisable.

Une notoriété éphémère et une précarité bien réelle d’un homme condamné

Aussi, il a expliqué que « YouTube était sa principale source de revenus » et qu’avec la fermeture de ses comptes, il se retrouve aujourd’hui, désormais, « sans argent », démuni, « en situation de précarité ».

Cette défense n’a visiblement pas convaincu le juge au vu de la virulence et de la réitération des propos LGBTphobes de l’accusé à travers plusieurs de ses vidéos.

Dans le même temps, il s’est vu infligé 3000 euros d’amendes avec sursis, compte tenu de sa situation économique personnelle, bien qu’il soit obligé concomitamment de verser 500 euros auprès de chacune des quatre associations qui se sont portées parties civiles dans cette affaire. A savoir, Stop Homophobie, Adheos, Mousse et Famille LGBT.

Greg Toussaint est ressorti de l’audience libre, mais avec la mention d’une condamnation inscrite sur son casier judiciaire.

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