Afrique subsaharienne

Cameroun : Les personnes LGBTI et les organisations de santé aux prises avec une très forte délinquance

Au Cameroun, la communauté LGBTI et les organisations de santé communautaire et de lutte contre le VIH continuent d’être la cible privilégiées d’actes de délinquance, sur fond d’homophobie délétère et mortifère

Le drapeau du Cameroun

Par Ghislain J. Nkontchou

Health Care Cameroon (H2C), une organisation communautaire de lutte contre le VIH, de protection des droits humains et de lutte contre les violences basées sur le genre située dans la ville de Bafia, a subi des actes de vandalisme dans ses bureaux dans la nuit du 25 au 26 juin 2023.

Des individus non identifiés ont détruit du mobilier et volé des matériels de bureautique. Aussi, une somme d’argent dont le montant exact n’est pas encore connu a été dérobée.

En outre, le propriétaire du local associatif a demandé aux membres de H2C de quitter les lieux sous peine d’être brûlés vifs, mais l’organisation a néanmoins réussi à porter plainte auprès du commissariat de police de Bafia, afin que les coupables répondent de leurs actes devant la loi.

La seconde agression concerne un employé de Humanity First Cameroun+, plus connu sous le nom de « La Sénatrice ». Ce dernier affirme que ses ami.es et lui ont été victimes de violences physiques et de menaces de mort par 4 malfrats.

Ainsi, dans la nuit du samedi 08 juillet 2023, dans un bar gay de Yaoundé, 4 individus non identifiés apparus de nulle part, mais armés jusqu’aux dents, auraient cassé des tables, et des bouteilles, avant de dépouiller les personnes présentes de leurs téléphones et portefeuilles. Durant cette attaque, 2 femmes transgenres auraient été grièvement blessées, dont l’une plus sérieusement au rein gauche et l’autre au niveau des genoux, selon « La Sénatrice ». A ce jour, nous ne savons pas si une plainte a pu être déposée.

Ces cas de violences basées sur le genre (VBG) dont sont victimes les personnes LGBTI constituent un frein au développement de leurs droits et à l’exercice de leurs fonctions au Cameroun. Ce climat d’insécurité perdure en dépit du travail de terrain effectué par les organisations LGBTI, quant à la tolérance et au respect dû à la dignité humaine.

Ghislain J. Nkontchou, le rédacteur de cet article, est un militant des droits humains originaire du Cameroun et un étudiant diplômé en affaires internationales au Baruch College de New York. Le contacter à info@76crimes.com.

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