Afrique subsaharienne

Les dirigeants d’organisations LGBTI sont souvent pris pour cible

La violence homophobe est fréquente dans la vie des personnes qui œuvrent en faveur de la reconnaissance des droits des personnes LGBTI au Cameroun. Deux exemples relativement récents viennent une nouvelle fois l’illustrer.

Le drapeau du Cameroun

Par Ghislain J. Nkontchou

De septembre à novembre 2022, Vondab Tentchimou Rostand, président du conseil d’administration d’Affirmative Action, un groupe de défense des personnes LGBTI à Yaoundé, a été la cible d’insultes homophobes à répétition dirigées contre lui et ses collègues. En outre, ils ont fait l’objet de nombreux cambriolages.

Au cours de ces effractions, des individus non identifiés ont emporté un téléviseur, une tablette numérique, deux téléphones portables, ainsi qu’une bouteille de gaz, un ordinateur de bureau et une imprimante. Ces vols et agressions sont uniquement motivés par la haine envers les minorités sexuelles et de genre, a-t-il déclaré.

Or, des faits quelques peu analogues étaient déjà malheureusement survenus à Douala en mars dernier, dans la capitale économique du Cameroun. Un directeur exécutif d’une organisation de défense des droits des personnes LGBTI souhaitant gardé l’anonymat, était tombé dans un guet-apens tendu par quatre individus qui l’ont molesté et passé à tabac.

Tel est hélas l’ambiance présente avec laquelle doivent vivre les personnes LGBTI au Cameroun, ainsi que les défenseurs des droits humains.

Ghislain J. Nkontchou, l’auteur de cet article, est un militant des droits de l’homme camerounais qui étudie actuellement les relations internationales au Baruch College de New York. Il participe à la rédaction de Erasing 76 Crimes. Il peut être contacté à l’adresse suivante : info@76crimes.com.

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