Moyen Orient / Afrique du Nord

Shams contre Shams : Scission au sein d’un groupe tunisien de défense des droits des homosexuels

Bouhdid Belhedi (Photo de YouTube de 2016)


L’association tunisienne de défense des droits LGBTQI+ Shams est depuis longtemps source de divisions et de controverses, non seulement auprès des Tunisiens conservateurs, mais aussi auprès d’autres défenseurs des droits humains en Tunisie.

Le conflit s’étend désormais au sein même de Shams, ou du moins entre deux dirigeants et deux factions, chacun prétendant représenter légitimement l’organisation.

Un communiqué de presse publié fin août au nom du bureau exécutif de l’association Shams a ainsi dénoncé « certaines pratiques de diffamation menées par l’ancien président de l’association, Mounir Baatour, visant le directeur exécutif actuel de Shams, notre collègue Bouhdid Belhedi  ».

Pour rappel, Mounir Baatour et Bouhdid Belhedi vivent actuellement en Europe après avoir fui la Tunisie pour pouvoir se mettre à l’abri des menaces pesant sur leur sécurité.

Logo de l’association tunisienne de défense des droits LGBTQI+ Shams. (En arabe, « Shams » signifie « soleil »).


Aussi, le communiqué de l’association accuse Mounir Baatour de « plusieurs faits d’abus et de harcèlement à caractère sexuel « , corroborés par de nombreuses victimes, dont certaines font état de « chantage » envers des personnes vulnérables en butte à de l’homophobie en Tunisie.

D’ailleurs Mounir Baatour aurait été destitué de son poste de président lors d’une assemblée générale extraordinaire de Shams en 2021, selon le communiqué.

Ce même communiqué de presse ajoute également que Baatour aurait réagi à son éviction en lançant « une manœuvre de diversion, en utilisant les outils de communication de l’association à l’insu des autres adhérents, en annonçant la tenue à venir d’une assemblée générale fictive ».

En outre, Baatour a poursuivi Belhedi en justice, l’accusant de détournement de fonds – une accusation que Belhedi et ses partisans nient énergiquement.

En réponse au communiqué de presse du 22 août, Mounir Baatour, cofondateur de Shams, a publié la déclaration suivante :

« Maître Mounir Baatour demeure le seul président légitime et co-fondateur de Shams. Aucun procès-verbal d’assemblée générale, aucune délibération statutaire régulière et aucune décision légale n’ont jamais mis fin à son mandat. Les prétendues décisions invoquées par Bouhdid Belhedi sont inventées pour justifier son coup de force. Nos statuts, nos archives et nos canaux officiels – www.shams-tunisie.org et la page Facebook Shams Tunisie – confirment sans équivoque la présidence de Maître Baatour. »

Baatour poursuit en allèguant que Belhedi subvenait à ses besoins en travaillant comme escort et en proposant des services sexuels en ligne :

« Bouhdid Belhedi prétend avoir été victime d’un prétendu « harcèlement sexuel » et affirme avoir été « contraint » à pratiquer l’escorting et le sexting pour subvenir à ses besoins financiers. Ces accusations sont totalement fausses et constituent une dénonciation calomnieuse. Nous détenons des preuves irréfutables démontrant que Bouhdid Belhedi a, de son plein gré, organisé et proposé des prestations sexuelles en ligne contre rémunération. Les discussions et échanges que nous possédons montrent qu’il initiait lui-même ces conversations, fixait ses tarifs et négociait les conditions de ses « services ». Il a reconnu explicitement dans ses messages avoir agi « par nécessité financière ». Or, cet argument, qu’il brandit aujourd’hui comme une justification, est le même que celui avancé par toute personne qui choisit délibérément de se prostituer. Personne ne l’a contraint, personne ne l’a forcé : il a pris ses décisions librement et en pleine conscience ».

Baatour a enfin réitéré ses accusations selon lesquelles Belhedi aurait détourné les fonds de Shams, affirmant que ce dernier a « retiré plus de 50 000 dinars tunisiens en espèces, directement à l’aide de la carte bancaire de l’association, sans aucune justification comptable, sans autorisation statutaire et sans aucun mandat. Ces retraits frauduleux, ajoutés à d’autres irrégularités graves, sont au cœur de l’instruction judiciaire ouverte en Tunisie pour abus de confiance aggravé, détournement de fonds associatifs, blanchiment d’argent et enrichissement illicite « .

Le communiqué de presse anti-Baatour du 22 août figure ci-dessous et le communiqué de réponse de Mounir Baatour se trouve ci-après, en date du 28 août.

Couverture de « State of Affairs », un rapport de 2017 sur les droits LGBTQI+ en Tunisie, publié par la toute jeune Coalition tunisienne pour les droits LGBTQI+. À l’époque, Shams faisait partie de cette coalition.

22/08/2025

Chers / Chéres ++ partenaires; Chérs / Chéres ++ allié.e.s , Vous trouverez ci joint le communiqué du bureau exécutif de l’association Shams Tunisie :

Communiqué su bureau exécutif de l’association Shams – Tunisie

Il est parvenu à notre connaissance, au sein du bureau exécutif de l’Association Shams, élu lors de l’assemblée générale tenue en 2021, certaines pratiques de diffamation menées par l’ancien président de l’association, Mounir Baatour, visant le directeur exécutif actuel de Shams, notre collègue Bouhdid Belhedi.
Ces attaques s’appuient sur des documents judiciaires établis unilatéralement par l’État dans le cadre des poursuites engagées contre lui depuis octobre 2024, et qui ont pris une tournure grave à la suite de sa convocation pour interrogatoire le 4 février 2025.

Compte tenu de notre connaissance approfondie et de notre maîtrise des faits relatifs à notre directeur exécutif, Bouhdid Belhedi, qui nous partage régulièrement l’ensemble des détails utilisés contre lui dans le cadre de ces poursuites judiciaires fabriquées ; et au vu de l’exploitation manifeste de ces poursuites à des fins de diffamation par l’ancien président de l’association, Mounir Baatour ; et considérant les données factuelles que nous avons constatées dans l’exercice de nos responsabilités au sein des structures de l’association, ainsi que les stratégies de protection mises en place, notamment au profit des personnes LGBTQ bénéficiaires des services de Shams et de l’ensemble de nos partenaires ; et en raison de la persistance de l’exploitation de ces éléments par Mounir Baatour dans le but de régler des comptes personnels avec Bouhdid Belhedi, directeur exécutif de l’association ;

Nous nous trouvons dans l’obligation d’apporter les précisions et la réponse suivantes :

1.Mounir Baatour n’est plus président de l’Association Shams, ni même membre de celle-ci, depuis l’assemblée générale de 2021. Cette assemblée a pris cette décision en raison des graves préjudices qu’il avait causés à la réputation de l’association.
Il faisait l’objet de plusieurs abus confirmés par de nombreuses victimes, portant principalement sur des faits de harcèlement sexuel et de chantage à l’encontre des personnes bénéficiaires, que nous avons pu documenter.
Ces abus consistaient essentiellement à contraindre les personnes bénéficiaires à accomplir des actes de nature sexuelle en contrepartie de l’accès aux services de l’association.
La véracité de ces faits a été confirmée par les nombreux éléments transmis à l’association, comprenant des conversations avec des personnes bénéficiaires, révélant dans ses propos explicites qu’il exerçait des pressions et exploitait son influence pour imposer ses fantasmes sexuels en échange des services de l’association.

2.Les allégations actuelles de Mounir Baatour selon lesquelles il aurait retrouvé sa fonction au sein de l’Association Shams sont totalement infondées.
Il s’agit d’une manœuvre putschiste, réalisée par l’accaparement des canaux de communication de l’association et la diffusion d’un faux communiqué, sans aucun lien avec la réalité, annonçant la tenue d’une prétendue assemblée générale fictive dont nous n’avons aucune connaissance.

Cette démarche est intervenue après qu’il ait exercé toutes sortes de pressions, de harcèlement et de chantage sur le directeur exécutif de l’association, l’ayant exploité et harcelé pendant plus de quatre années. Ces pratiques se sont intensifiées après l’arrivée en France de Bouhdid, lorsqu’il s’est retrouvé dans une situation de précarité et de besoin urgent à la suite de son départ précipité de la Tunisie. Mounir a alors pleinement profité de sa vulnérabilité pour accroître son chantage et poursuivre son harcèlement, y compris à caractère sexuel..


La décision de ce dernier de l’assigner en justice a déclenché une opération de vengeance brutale de sa part, sous prétexte que les structures de l’association l’avaient écarté en 2021 en raison des abus qu’il avait commis contre Bouhdid Belhedi.
Bouhdid nous a régulièrement transmis les preuves de ces actes : harcèlement sexuel, chantage, exploitation de sa vulnérabilité économique et sociale, et imposition de ses fantasmes sous la menace explicite ou implicite d’utiliser ses relations avec certains individus influents en Tunisie et en France. Nous avons constaté et documenté l’ensemble de ces échanges, ainsi que toutes les infractions qu’il commettait à son encontre.

Concernant le dossier judiciaire utilisé par Mounir Baatour afin de diffamer le directeur exécutif de l’association, nous confirmons ce qui suit :

  1. Les membres de l’association sont parfaitement informés de toutes les transactions financières effectuées par le directeur exécutif, Bouhdid Belhedi, qui a toujours fait preuve d’une totale transparence à l’égard du bureau, tant au niveau associatif que personnel.
    Nous affirmons sans l’ombre d’un doute que les accusations de l’ancien président, Mounir Baatour, selon lesquelles le directeur exécutif aurait détourné des fonds de l’association, sont totalement infondées, et ne sont qu’un abus de pouvoir de son poste comme président de l’Association Tunisiennes des études euro-méditerranéennes.
    Elles ne constituent rien d’autre qu’une exploitation des accusations forgées par l’État autoritaire afin de régler ses comptes personnels.
    La mauvaise foi de Mounir Baatour apparaît clairement dans ses derniers agissements, notamment la diffusion de photos personnelles du directeur exécutif, obtenues au fil des années par chantage et menaces, diffusées de manière humiliante dans le but de salir son image et d’exercer une pression supplémentaire sur lui, ainsi que ses contradictions dans les communiqués, dont un communiqué ou la diffamation est explicite ou il accusait le directeur exécutif de Shams, Bouhdid Belhedi, d’être “escort” et qu’il faisait des lignes roses et des services à aspects sexuels.. Portant atteinte à sa dignité et à son intégrité.

2. Le bureau exécutif de l’association souligne que les documents judiciaires exploités par Mounir Baatour ne sont rien d’autre qu’un instrument utilisé par l’État, établi unilatéralement, en écartant toute preuve ou élément pouvant disculper le directeur exécutif.


Ces documents reposent sur des omissions volontaires, comme l’absence des rapports du commissaire aux comptes, ou encore sur des qualifications suspectes (concernant notamment certains contrats de Bouhdid) que l’État a prétendu « douteux », alors qu’ils sont parfaitement clairs et transparents.
Ces documents sont dénués de toute légitimité puisqu’ils ignorent systématiquement les moyens de défense de Bouhdid Belhedi, lequel, avec le soutien de l’ensemble du bureau exécutif, a choisi de boycotter les procédures en raison de l’absence de garanties pour un procès équitable, et afin de protéger les personnes bénéficiaires et les prestataires des services de l’association qui pourraient être mis en danger si les enquêtes se poursuivaient ou s’intensifient.


Nous rappelons que les personnes bénéficiaires sont des LGBTQ+ spécifiquement ciblés par l’État tunisien, et que l’approfondissement des enquêtes – ce vers quoi pousse aujourd’hui Mounir Baatour de manière irresponsable – pourrait mener à leur identification et les exposer à un danger réel.

3. Nous rappelons que les associations de la société civile en Tunisie, compte tenu du contexte dans lequel elles évoluent, ont mis en place des mécanismes de protection administratifs et de terrain visant à garantir la sécurité des bénéficiaires et à éviter de les exposer à des risques, en raison de la précarité de leur situation légale et sociale.
Toutes nos démarches ont été menées sur cette base.
Bouhdid Belhedi a pleinement assumé cette responsabilité de protection, en prenant des risques personnels afin de préserver l’anonymat des bénéficiaires, notamment en faisant transiter les fonds liés à la prise en charge via son propre compte bancaire.
Cette démarche ne peut être qualifiée autrement que de courageuse et responsable, puisqu’elle a été entreprise pour protéger les bénéficiaires de l’association.
Nous précisons que Bouhdid Belhedi aurait pu fournir à l’État l’ensemble des documents prouvant son innocence, mais il a choisi d’assumer seul cette responsabilité afin de ne pas mettre les bénéficiaires en danger.

4. L’association a choisi de ne pas rendre publiques toutes ces informations afin de protéger l’ensemble de ses 146 membres répartis sur tout le territoire tunisien, en particulier dans le contexte politique actuel où les autorités attendent l’occasion de lancer une campagne répressive contre les personnes LGBTQ.
Les agissements de Mounir Baatour ne servent aujourd’hui que l’État tunisien et sa politique répressive à l’encontre des LGBTQI+, en lui fournissant un prétexte pour intensifier les persécutions.

5. Nous réaffirmons que le directeur exécutif de l’association, contrairement à ce que prétend Mounir Baatour, n’a jamais détourné les fonds de Shams.
Les accusations de l’État tunisien ne reposent que sur une interprétation manipulée d’éléments afin de le poursuivre, une lecture autoritaire dénuée de tout rapport avec une pratique associative transparente et protectrice, engagée et contextualisée selon les exigences du terrain.
Notre travail, conduit par le directeur exécutif, est avant tout un travail de terrain, qui a toujours pris en compte la nécessité de protéger toutes les personnes en lien avec l’association, y compris les LGBTQI+.
Nous rappelons que Shams, ainsi que l’Association Tunisienne d’Études Euro-Méditerranéennes (notre hôte fiscal), disposent de l’ensemble des documents administratifs et financiers internes ( qui contiennent les données personnelles des personnes LGBTQI+, dont des personnes ayant une identité de genre ou des expressions de genre non-normatives ), que nous ne les transmettrons pas à l’État LGBTI-phobe afin de protéger les bénéficiaires.

Le bureau exécutif de Shams exprime sa solidarité totale face aux poursuites de l’État et face aux agissements de Mounir Baatour. Nous réaffirmons notre soutien indéfectible à Bouhdid Belhedi et demeurons solidaires et uni(e)s, tant en interne qu’en externe, dans cette épreuve.

Par ailleurs, l’équipe de l’association Shams reste pleinement mobilisée dans son travail de terrain pour la lutte contre les discriminations fondées sur les SOGIEs, ainsi que pour l’accompagnement, l’encadrement et la protection des victimes et des bénéficiaires, et ce malgré les conditions difficiles actuelles en Tunisie.

Signatures des membres de l’association Shams : 

Bien Cordialement, 

Le bureau exécutif de l’association Shams Tunisie —

Abdelbaki ( Bakus )  Mejri

Président of Shams-Tunisia 

Me Mounir Baatour (Photo de Shams Mag)
Me Mounir Baatour (Photo de Shams Mag)

28/08/2025
Réponse Officielle aux Mensonges et Manipulations
Mise au point sur le faux communiqué de Bouhdid Belhedi et les risques pénaux encourus par ses soutiens

Depuis quelques jours, un faux communiqué daté du 22 août 2025, rédigé par Bouhdid Belhedi et publié sous le nom de l’Association Shams, circule sur les réseaux sociaux. Ce texte mensonger usurpe l’identité de notre association, tente de discréditer son président légitime et cherche à détourner l’attention des graves fautes commises par son auteur. L’Association Shams dénonce avec force cette manipulation et rétablit les faits.

Contrairement à ce qu’affirme ce faux communiqué, Maître Mounir Baatour demeure le seul président légitime et co-fondateur de Shams. Aucun procès-verbal d’assemblée générale, aucune délibération statutaire régulière et aucune décision légale n’ont jamais mis fin à son mandat. Les prétendues décisions invoquées par Bouhdid Belhedi sont inventées pour justifier son coup de force. Nos statuts, nos archives et nos canaux officiels – www.shams-tunisie.org et la page Facebook Shams Tunisie – confirment sans équivoque la présidence de Maître Baatour.

Nous répondons avec fermeté aux accusations les plus graves contenues dans ce faux communiqué. Bouhdid Belhedi prétend avoir été victime d’un prétendu « harcèlement sexuel » et affirme avoir été « contraint » à pratiquer l’escorting et le sexting pour subvenir à ses besoins financiers. Ces accusations sont totalement fausses et constituent une dénonciation calomnieuse. Nous détenons des preuves irréfutables démontrant que Bouhdid Belhedi a, de son plein gré, organisé et proposé des prestations sexuelles en ligne contre rémunération. Les discussions et échanges que nous possédons montrent qu’il initiait lui-même ces conversations, fixait ses tarifs et négociait les conditions de ses « services ». Il a reconnu explicitement dans ses messages avoir agi « par nécessité financière ». Or, cet argument, qu’il brandit aujourd’hui comme une justification, est le même que celui avancé par toute personne qui choisit délibérément de se prostituer. Personne ne l’a contraint, personne ne l’a forcé : il a pris ses décisions librement et en pleine conscience.

Ces accusations mensongères n’ont qu’un but : faire diversion et masquer la réalité des faits financiers. L’enquête menée par la Commission Tunisienne des Analyses Financières et la Brigade Économique de Tunis a révélé des détournements majeurs. Contrairement aux insinuations contenues dans son communiqué, Bouhdid Belhedi n’a pas « fait transiter » des fonds pour protéger l’association : il a retiré plus de 50 000 dinars tunisiens en espèces, directement à l’aide de la carte bancaire de l’association, sans aucune justification comptable, sans autorisation statutaire et sans aucun mandat. Ces retraits frauduleux, ajoutés à d’autres irrégularités graves, sont au cœur de l’instruction judiciaire ouverte en Tunisie pour abus de confiance aggravé, détournement de fonds associatifs, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.

Mais les conséquences juridiques de ses actes dépassent le cadre tunisien. Bouhdid Belhedi, installé aujourd’hui en France, s’expose également à des poursuites pénales lourdes sur le territoire français. Selon l’article 113-7 du Code pénal français, la loi française s’applique à tout délit commis par un étranger à l’étranger lorsqu’il implique des victimes françaises ou des fonds publics français. Or, plusieurs bailleurs de fonds lésés résident en France, et une partie des fonds détournés provenait de subventions publiques françaises. Ces faits ouvrent la voie à des poursuites en France pour abus de confiance, escroquerie sur fonds publics, blanchiment d’argent et dénonciation calomnieuse. Les juridictions compétentes incluent le Parquet National Financier, le Pôle économique du Tribunal judiciaire de Paris et le procureur du ressort de résidence de l’auteur. Les risques sont considérables : Bouhdid Belhedi encourt plusieurs années d’emprisonnement ferme et de lourdes amendes, en Tunisie comme en France.

Nous mettons également en garde les signataires de ce faux communiqué. En apportant publiquement leur caution à Bouhdid Belhedi et à ses déclarations mensongères, ils engagent leur propre responsabilité pénale. Si ce communiqué tombe entre les mains de la justice tunisienne, les personnes qui l’ont signé pourraient être considérées comme complices des détournements de fonds et faire l’objet d’investigations approfondies par le juge d’instruction. Ces manœuvres ne protègent personne : elles exposent tous les signataires à de graves risques judiciaires et financiers.

Quant à Abdelbaki Mejri, alias « Bakus », qui se présente comme « président de Shams », nous rappelons qu’il n’a jamais été élu à aucun poste au sein de l’association. Réfugié en Allemagne depuis plus de huit ans, son nom n’apparaît sur aucun document officiel ni aucune assemblée générale. Sa prise de position ne relève pas de l’intérêt de l’association mais d’une connivence personnelle : il est l’ancien partenaire intime de Bouhdid Belhedi et agit par loyauté envers lui, non pour Shams ni pour la communauté LGBTQI+.

L’Association Shams ne tolérera plus aucune tentative d’usurpation de son identité, de falsification de ses communications officielles ou de diffamation envers son président et ses membres. Toute personne qui contribuera à la diffusion de ces mensonges, à la dissimulation des fonds détournés ou à l’entrave des enquêtes judiciaires sera tenue personnellement responsable et s’expose à des poursuites civiles et pénales en Tunisie comme en France.

Nous invitons nos membres, nos partenaires et nos soutiens à se référer uniquement à nos canaux officiels : www.shams-tunisie.orgcontact@shams-tunisie.org, et notre page Facebook Shams Tunisie. Toute autre communication doit être considérée comme frauduleuse.

L’Association Shams réaffirme son engagement indéfectible à défendre les droits et la dignité des personnes LGBTQI+, à assurer la transparence dans la gestion de ses fonds et à poursuivre toutes les actions nécessaires contre ceux qui ont trahi la confiance de la communauté. Aucun mensonge, aucune manipulation, aucune campagne de diffamation ne détournera Shams de sa mission.

Bureau Légitime

Maître Mounir Baatour

Président de L’association Shams

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