10524 personnes ont signé une pétition auprès d’Universal Music France, afin de faire retirer une chanson homophobe des plateformes de streaming. L’artiste impliqué est Admiral T, tristement connu pour son passé en matière de murder music LGBTphobe.
De l’inertie face à une homophobie largement documentée
Il y a un an, au sein des diasporas caribéennes et des communautés LGBT+ de France et des Outre-Mer, la situation d’Admiral T qui peut toucher des droits sur une chanson enregistrée auprès de la Sacem, intitulée « Gwadada » (2002), où il présente les homosexuels comme une des plaies de la société créole, a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux.
Pour rappel, dans ce morceau (album Mozaïk Kréyòl) réédité en septembre 2004 par Universal Music France, Admiral T égrène la liste des malheurs qui affectent la Guadeloupe, parmi lesquels figurent les homosexuels, les « filles faciles » ainsi que des « faits divers sanglants qui remplissent la une du quotidien local ».
D’ailleurs, dans ses paroles traduites du créole au français, Admiral T dit explicitement ceci : « il y a actuellement plein de pédés, plein de jeunes gars font les pédés, parce qu’il y a de l’argent à se faire en faisant le pédé ».
Universal Music France doit prendre ses responsabilités
Stupéfaits que depuis 20 ans l’artiste et son staff n’aient pris aucune mesure afin de faire retirer des plateformes de streaming (Deezer – Spotify – Disc Jockey Music -Qobuz) le titre incriminé, une pétition lancée avec le soutien d’All-Out a obtenu près de 10524 signataires à ce jour, afin que la direction d’Universal Music France prennent les décisions idoines. Elle leur sera adressée ce mercredi.
En tant que maison de disques détenant des droits sur les œuvres qu’elle produit ou distribue, Universal Music a le pouvoir de faire cesser leur diffusion, en les supprimant de son catalogue.
« Enfin, dans nos démocraties, il paraît impensable en 2025 qu’un artiste puisse continuer à jouir de l’argent généré par l’écoute d’une chanson homophobe, alors qu’il ne s’agit pas du premier scandale qui éclabousse la scène du dancehall antillais, en termes d’homophobie« , selon un observateur.
« Même si cela reste le cas dans des pays tels que la Jamaïque, en France et singulièrement aux Antilles, en Guadeloupe, la « murder music » doit cesser de fructifier et d’être profitable économiquement aux artistes », ajoute-t-il.

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