Cet article est le troisième d’une série en trois parties sur le traitement réservé à 4 prisonniers de la prison New Bell de Douala, au Cameroun, qui attendent leur procès après avoir été arrêtés lors d’une descente le 30 septembre dans les locaux de l’organisation de lutte contre le sida, Alternatives Cameroun. Les articles précédents de la série étaient « 4 hommes homosexuels forcés de subir des examens anaux » et « Cameroun: Le Projet Pas Seul – Not Alone apporte des vivres à des détenus homosexuels mal alimentés ».

13 personnes avait été placées en garde à vue fin septembre dans le cadre d’un vaste coup de filet visant Alternatives Cameroun qui est une association qui travaille en lien avec les publics vivant avec le VIH. Or à ce jour, 4 salariés de l’organisation restent derrière les barreaux, malgré des demandes de remise en liberté qui n’ont pas abouties.
Il s’agit de :
- Denis Watonawa, conseiller psychologique pour Alternatives Cameroun ;
- Oumarou Ousmanou, éducateur pour les pairs ;
- Fotie Zidane, éducateur pour les pairs ;
- Hermine Ngo Ndaptie, responsable du centre d’accueil ;
A cet effet, l’avocat des accusés ajoute : « La possibilité de demander leur libération sera étudiée, mais nous ne pouvons pas être optimistes quant à leur libération immédiate. Malheureusement, nous devrons peut-être attendre encore quelques jours. »
Pendant ce temps, les violences et les brimades en milieu carcéral ne cessent et la semaine dernière Oumarou Ousmanou a fait état qu’il aurait été drogué et abusé sexuellement par d’autres détenus, selon la direction d’Alternatives Cameroun.
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