Le pape François accueille les défenseurs des droits des LGBTIQ ougandais et ghanéens

Cette semaine, le pape François soutient le travail des militants africains des droits des LGBTIQ, en rencontrant en personne d’éminents dirigeants des communautés LGBTIQ en Ouganda et au Ghana.
Lors d’une rencontre avec la militante ougandaise des droits des LGBTIQ Clare Byarugaba (ci-dessus), il a réitéré sa conviction que la discrimination est un péché et que la violence contre les personnes LGBTIQ est inacceptable.
« Le Pape est solidaire de tous ceux à qui l’on dénit leurs droits les plus élémentaires à vivre », déclare Byarugaba, « et il nous a en outre encouragés à continuer de défendre nos droits et à continuer de nous battre. »
Mardi, François a également rencontré Ebenezer Peegah, directeur du groupe de défense des droits des LGBTQI+ Rightify Ghana (ci-dessous).

« Alors que la criminalisation des LGBTQI+ augmente en Afrique et que le projet de loi anti-LGBTQI+ du Ghana est en cours d’élaboration, nous avons partagé nos expériences en tant qu’individus homosexuels au Ghana et exprimé notre gratitude au pape pour sa position progressiste, en particulier son opposition à la violence et à la discrimination », partage Rightify Ghana sur X / Twitter. « Le pape François nous a encouragés à « continuer à nous battre pour nos droits », et c’est exactement ce que nous allons faire. »
Rightify Ghana s’oppose activement à un projet de loi anti-LGBTQ draconien qui a récemment été approuvé par le Parlement mais qui n’a pas encore été approuvé ni par le président ni par la Cour suprême du pays.
Peegah ajoute : « J’ai été honoré de rencontrer le pape François. Je lui ai dit que j’avais rejoint l’Église catholique quand j’étais jeune et que nous avions toujours prié pour lui. Aussi, je me suis toujours demandé si le pape prierait un jour pour moi en tant que personne homosexuelle ? Toutefois je constate que ses déclarations progressistes ont apporté une note d’espoir, alors, je l’ai remercié. »
« Enfin, nous sommes également reconnaissants des présents reçus au cours de notre audience – ils occuperont toujours une place spéciale pour nous », déclare Rightify Ghana. [Voir photo ci-dessous.]

Byarugaba, une responsable du programme Égalité et non-discrimination au sein du groupe de défense des droits humains Chapter Four Uganda, a décrit en quelques lignes sa rencontre avec le souverain pontife sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et X :
Cette rencontre était « la première dans l’histoire où le Pape François rencontrait un défenseur des droits LGBTIQ originaire d’Ouganda », déclare t-elle.
Au cours d’interviews précédentes, le souverain pontife avait déclaré en 2023 que l’homosexualité n’était pas un crime et que les lois qui la criminalisent étaient injustes. À l’époque, il avait également déclaré que le comportement homosexuel était un péché, tout en ajoutant que « c’est aussi un péché que de manquer de charité les uns envers les autres ».
Auparavant, en 2018, il avait déjà fait d’autres déclarations, disant à un homme gay « Dieu t’a fait ainsi et il t’aime ».
Enfin, il y a plus de 10 ans en 2013, il déclarait devant un parterre de journalistes : « Si une personne est gay et recherche l’aide de Dieu en faisant preuve de foi et de piété, qui suis-je pour juger ? »
Cependant en 2024, le pape François s’est aussi illustré par quelques propos malencontreux pour lesquels il s’est excusé, après avoir employé un juron homophobe lors de discussions non publiques portant sur la présence de séminaristes gays au sein de l’Église.